
1861
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11 mai 1861
faire de Saint-Nazaire le centre d'exploitation d'un service postal
le Courrier de Bretagne publie un long article dont notre incompétence nous oblige à ne faire connaître que les conclurions. M. Victor Auger s'efforce d'y démontrer, que le projet prêté au gouvernement de faire de Saint-Nazaire le centre d'exploitation d'un service postal entre la France, les Etats-Unis et les Antilles, ne peut être sérieusement soutenu.
Dans une argumentation qui nous a paru pressante, l'auteur émet les vues de Colbert su sujet du port de Lorient, qui, sans communication fluviale avec l'intérieur, mais avec ses excellents points d'attérage, ses bons mouillages, ses rades nombreuses et abritées, deviendrait le rendez-vous des gros navires, et l'entrepôt général des marchandises de l'Inde et de la Chine.
A. HEBRARD.
19 aout 1861
DECRET
Par décret à la même date
sera procédé à l'exécution d'un second bassin a flot à Saint Nazaire. dans l'anse do Penhouet, conformément aux dispositions générales de la variante D, jointe a l'avant-projet ci-dessus visé, et des avis du conseil général des ponts et chaussées du 8 avril 1861, et de la commission mixte des travaux publics du 3 juin suivant.
Le plan général de la variante D et les avis ci-dessus mentionnés du conseil général des ponts et chaussées et de la commission mixte des travaux publiques demeureront annexés au présent décret ¡
Les travaux mentionnés dans l'article qui précède sont déclarés d'utilité publique.
L'administration est autorisée à faire l'acquisition des terrains nécessaires à l'exécution de ces travaux en se conformant aux prescriptions delà lui du 3 mai 1841..
La dépense, évaluée a 18,500,000 sera imputée sur la 20 section du budget, chapitre su (travaux extraordinaires des ports maritimes de commerce).
22 aout1861
FIEVRE JAUNE
Le bruit s'est répandu que la fièvre jaune sévissait a Saint-Nazaire la vérité est qu'un navire, l'Anne-Marie, est entré dans ce port avec des matelots atteints de cette funeste maladie, mais qu'aucun cas ne s'est manifesté dans la ville. Les journaux de Nantes nous apportent sur ce fait les renseignements suivants
La commission sanitaire de Saint-Nazaire, réunie hier en la présence de M. l'inspecteur général du service sanitaire, a demandé l'établissement d'un lazaret. On a procédé à l'immersion de l'Anne-Marie. I1 n'y a pas de décès et pas de cas suspects en ville. Les malades visités, sont convalescents.
Une dépêche de Saint Nazaire apprend que mardi, à deux heures, il y a eu réunion chez M. l'inspecteur de la salubrité, des médecins de la ville et du médecin des épidémies du département.
Il a été reconnu unanimement qu'il n'existe aucun cas suspect à Saint-Nazaire.
1 octobre 1861
FIEVRE JAUNE
Les craintes que l'événement de L'Anne Marie avait fait concevoir un instant pour l'état sanitaire de Saint-Nazaire étant complètement dissipées, les quarantaines ordonnées en Espagne et en Portugal ont été abolies, et les provenances de Saint-Nazaire sont de nouveau admises en libre pratique.
2 octobre 1861
FIEVRE JAUNE
On lit dans le Moniteur, Des navires arrivés de la Havane, où régnait la fièvre jaune, ont donné lieu, dans ces derniers temps, à des accidents d'une certaine gravité;
Saint-Nazaire. Grâce aux mesures énergiques prise par Je gouvernement, et en particulier à un système de lazaret flottant établi hors delà rade, ces accident! ont été promptement arrêtés. La population même e n'a jamais été sérieusement compromise.
Aujourd'hui, tout est complètement terminé. Depuis plusieurs semaines, il n'y a plus aucun malade suspect à Saint-Nazaire et tous les navires qui auraient pu inspirer quelques craintes ont été isolés et assainis.
Le docteur Melier, inspecteur général des services sanitaires, envoyé à Saint-Nazaire à cette occasion, est rentré à Paris, sa présence sur les lieux ayant cessé d'être nécessaire. Toutefois, les dispositions organisées sont maintenues pour le cas, peu probable, ou (le nouveaux arrivages pourraient réclamer quelque précaution.