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1863

 

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26 février 1863

 

AFFAIRE ROLLA JECKER

L'escroc de haute école, qui devait plus tard choisir Nantes pour théâtre de ses exploits, le prétendu Rolla, le faux Jecker fils, dont nous avons raconté les tentatives et la fuite prestigieuse, avait antérieurement fait parler de lui à Saint-Nazaire et à Savenay, où il a failli rester en qualité de détenu. Voici, en effet, ce que nous lisons dans le Journal de Saint-Nazaire, du 22:

«Depuis quelques semaines, il n'était bruit à Saint-Nazaire, que de la fortune colossale d'un voyageur que l'on disait Mexicain, et qui, à l'hôtel où il était descendu, ne parlait que par cent et par mille. Ce voyageur qui, se faisait appeler, d'après un passeport en sa possession, du nom de Rolla, avait annoncé qu'il allait fonder à Saint-Nazaire une banque au capital de plusieurs centaines de mille francs qu'il était possesseur, au Mexique, d'une fortune de 60 millions, et même qu'il avait prêté au gouvernement français une somme de 15 millions.

Ce personnage ne payant ni de mine ni de monnaie, avait néanmoins réussi, d'après ses promesses et un semblant de vérité, à se faire croire par plusieurs habitants de Saint-Nazaire, auxquels il avait promis monts et merveilles. Les choses en étaient là lorsque le commissaire de police, qui est .curieux par devoir, apprenant le départ imminent .de cet opulent Mexicain qui, eu grand seigneur, ne paraissait pas même vouloir prendre la peine de régler ses dettes et dépenses, le fit venir près de Après un interrogatoire de plus d'une heure, le Mexicain finit par dire au commissaire que des raisons majeures lui interdisaient le port de son nom, et lui avoua se nommer Jecker et être le fils du célèbre banquier du Mexique. Le magistrat crut prudent, en présence de l'irrégularité du passeport, de mettre en état d'arrestation le fils Jecker .en conséquence, il le fit transférer à Savenay pour être mis à la disposition de la justice.

Jeudi matin, quelques personnes de Saint-Nazaire qui devaient bénéficier des libéralités futures de la banque, se transportèrent à Savenay pour juger du résultat de l'arrestation. En y arrivant, elles trouvèrent notre Mexicain en liberté, et qui leur renouvela les mêmes promesses il fit plus, il confia l'une de ces personnes un pli cacheté, en lui disant de se transporter immédiatement à Nantes, pour y toucher la valeur de 150 mille francs, contenue en un mandat sur la Banque de France, dans le pli qu'il lui remettait.

Cette somme défait servir de noyau pour les Opérations de la nouvelle banque.

On lui remettant ce pli, le Mexicain fit promettre à cette personne de ne l'ouvrir qu'une fois en route, dans le wagon. Ce qui fut fait.

Mais que l'on juge de sa stupéfaction, le porteur de la lettre ne trouva dedans qu'une reconnaissance du mont-de-piété.

Inutile d'ajouter que l'habile escroc avait quitté, Savenay et que la police est à sa poursuite.

En reproduisant ce fait, le Phare de la Loire raccompagne des réflexions suivantes :

Le Journal de Saint-Nazaire dit que certaines considérations l'avaient décidé à ne point publier ce- récit dans son précédent numéro. Il faut convenir que ces considérations étaient bien peu justifiables, puisqu'on donnant de la publicité aux faits dont il s'agit, notre confrère eût empêché le .propriétaire de l'hôtel de l'Ecu de France d'être victime d'un aventurier, et épargné à M. Rozier, fabricant de conserves alimentaires, des pourparlers dont les suites eussent pu être fâcheuses. » Ajoutons, comme détails caractéristiques, que pour inspirer quelque confiance à ce dernier, le prétendu Jecker affirmait qu'à la veille de la discussion qui avait eu lieu au Corps législatif sur les affaires du Mexique, il avait eu une entrevue avec M. Jules Favre et une autre avec M. Millault. »

 

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21 avril 1863

 

chemin de fer

On s'occupe sérieusement d'étudier un projet de chemin de fer de Saint-Nazaire.au Croisic

 

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20 mai 1863
à bord de navires en partance pour le Mexique.

 

La 2e batterie du 3° régiment d'artillerie, en garnison à Vincennes, est partie avant-hier matin, de cette résidence, pour se rendre moitié à St-Nazaire et moitié à Cherbourg. Ces deux demi-batteries sont parties par les voies de fer, de manière à arriver assez à temps dans chacun des deux ports ci-dessus désignés pour pouvoir s'y embarquer à bord de navires en partance pour le Mexique.

 

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21 mai 1863
un service de bateau à vapeur

On s'occupe, dit-on, d'organiser un service de bateau à vapeur entre Saint-Nazaire et Noirmoutier avec prolongement sur l'Ile Dieu.

 

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21 mai 1863
à bord de navires en partance pour le Mexique.

Indépendamment de la batterie du 3° régiment d'artillerie qui, ainsi que nous l'avons annoncé, est partie avant-hier, dimanche, de Vincennes, par les voies de fer, pour se rendre sur deux colonnes à Saint-Nazaire et à Cherbourg, afin de s'y embarquer à bord de navires en partance pour le Mexique, une demi-batterie du 5° régiment de même arme, en garnison à Metz, est également partie de cette dernière résidence pour la même destination. Cette demi-batterie, portée au complet du pied de guerre, va rejoindre au Mexique une autre demi-batterie du même régiment qui l'y avait déjà précédée.

 

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8 juin 1863
nouvelle ligne de navigation périodique

Il aurait été décidé, dit le Journal du Havre, que tous les mois, indépendamment du service régulier des bateaux à vapeur anglais et français de Southampton et de Saint-Nazaire, un grand transport à vapeur partirait de la Veracruz, et se croiserait avec un autre navire qui irait de France à la Veracruz.

Cette nouvelle ligne de navigation périodique aurait été établie en vue d'assurer un service régulier de transport d'approvisionnement, ou de matériel, et d'évacuation des malades pendant tout le temps que durera la guerre du Mexique.

 

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8 juin 1863
Accident

Le 23 mai, vers midi, le nommé Pierre Legoux, meunier, âgé de 65, né à Saint-Nazaire, demeurant au Moulin-Neuf, en Vigneux, et le nommé Balnet, âgé de 28 ans, demeurant à Fay, tous deux laboureurs, étaient près de leurs charrettes attelées de deux bœufs, qui stationnaient quai Hoche, lorsque Balnet quitta tout à coup son attelage pour parler à l’un des habitants du quai.

Pendant ce temps, Legoux se glissa sous sa charrette qui était derrière celle de Balnet pour examiner une réparation. Balnet étant revenu, saisit l'un de ses bœufs par la corne et l'excita. il partir mais l'animal effrayé résista, et, au lieu d'avancer, recula. M. Legoux, qui se trouvait à genoux, n'eut pas le temps de se garer, et l'une des roues lui passa sur, la jambe droite, qui fut fracturée. Le blessé a été tout de suite transporté à l'Hôtel-Dieu. On craint que l'amputation ne soit nécessaire.

 

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13 juillet 1863

 

MONTRES MARINS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

On lit dans le Courrier de Nantes

Des marins aperçurent de loin mardi soir, à l'entrée de la Loire, entre Méans et St-Nazaire, des masses noires et informes, qui se débattaient dans les vases, à la marée basse. En s'en approchant, ils reconnurent que c'était cinq énormes cachalots qui s'étaient avancés dans une des passes étroites du fleuve à la poursuite de saumons et étaient restés engagés dans les sables au reflux. Nos marins s'emparèrent à grand peine de ces animaux gigantesques, dont l'un mesure 6 m. 60 en longueur et 4 m. 60 en circonférence. Ces monstres seront offerts en spectacle à la curiosité publique, à St-Nazaire, jusqu'à lundi prochain.

 

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14 juillet 1863
MONTRES MARINS
 
 
 
 
 
 
 
 

Le 9 juillet, tout Saint-Nazaire était sur pied, tous les véhicules du pays étaient sur la route et tous, voyageurs, grands et petits, n'avaient qu'un but, aller voir à Gron les cinq grands cachalots, et dont nous avons entretenu les lecteurs du Petit Journal, échoués la veille. Ils sont là, en effet, ces dauphins gladiateurs, gisant, le corps criblé de nombreuses blessures faites par les sabres des gendarmes et les gaffes des matelots, leurs vainqueurs. Ces dauphins mesurent environ 8 mètres 50 ils sont blancs et bleus; leur gueule immense est garnie d'énormes dents d'ivoire. Deux sont mates et trois femelles.

Ils ont été adjugés, séance tenante, à des marins du pays, au prix de 450 fr.

Ce matin, un remorqueur est venu les prendre et les conduire dans la baie de Saint-Nazaire, où le public est admis à les visiter. On espère en retirer 500 litres d'huile. Les deux plus gros sont conservés et seront visibles pendant quelques jours.

 

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25 juillet 1863
trains de plaisir

On parle, dit l'Union bretonne, d'organiser des trains de plaisir de Saint-Nazaire à la Veracruz l'excursion serait de trois mois, et se prolongerait sur Puebla et Mexico. Le voyage, tout compris, coûtera 3 000 fr.

 

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20 août1863
paquebot-poste

Le paquebot-poste le Vera-Crus a quitté Saint-Nazaire hier matin 18, faisait route pour le Mexique, ayant à son bord Mgr Labastida, archevêque de Mexico.

 

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4 décembre 1863
jambe de bois
 
 
 
 
 
 

Le Journal de Saint-Nazaire, du 29 novembre, raconte le fait suivant

La semaine dernière on trouvait mort dans sa chambre un homme d'une cinquantaine d'années, teneur de livres dans une maison de commerce de notre ville. Cet homme avait une jambe de bois. Quelques jours après son enterrement, sa sœur, venue de Nantes qu'elle habite, vendait le bagage du décédé, bagage dans lequel se trouvaient comprises trois jambes de bois de rechange. Après s'être débarrassée de la sorte, la sœur prit connaissance des papiers laissés par le défunt. Que l'on juge de son émotion lorsqu'eu parcourant une lettre datée d'il y a deux ans, elle y lut: Dans ma jambe de bois garnie de cuir et dans mes papiers en cherchant bien, on trouvera une somme de cinq mille francs.

Cette femme courut immédiatement faire part de cette lettre au commissaire de police, qui se transporta à la gare quelques instants avant que la fripière, qui est de Nantes, prit le train. Après avoir visité avec soin et sondé les trois jambes immobiles, on reconnut qu'elles ne contenaient rien et qu'aucune d'elles n'était garnie de cuir.

On apprit alors que la bonne sœur chargée de l'ensevelissement du défunt lui avait laissé, dans le cercueil, l'objet tant recherché.

Une demande d'exhumation fut adressée à l'autorité et accordée. Vendredi matin, à huit heures, on retirait du cercueil la quatrième jambe, dans laquelle le commissaire découvrit une cachette habilement dissimulée. Dans cette cachette se trouvaient mille quatre-vingts francs en or.

Quant au reste, annoncé dans la lettre, jusqu'à présent il n'a rien été découvert, est comme cette lettre se trouve datée d'il y deux ans; peut-être que des besoins auront forcé le sieur B. à recourir à sa caisse ambulante

 

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16 décembre 1863
Passagers !

Il y a quelques jours on lançait un grand trois-mâts aux Sables-d'Olonne. Cinq curieux, voulant jouir du spectacle à leur aise avaient, sans en demander la permission, pris place sur, la dunette. Les épontilles sont levées; le navire prend majestueusement possession de l'élément liquide, et nos cinq Olonnais se disposaient à demander qu'on les remît à terre, lorsqu’un vapeur, disposé à l'avancé, prend le fois-mats à la remorque et met sans plus de façon le cap sur Saint-Nazaire. Qu'on juge du désappointement de ces messieurs, embarqués ainsi pour un voyage forcé sans bagages et sans vivres. Après une assez mauvaise nuit, ils sont débarqués à Saint-Nazaire, se promettant bien de ne plus s'embarquer sans biscuit

 

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