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1868

 

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 27 janvier 1868
sous-préfecture changement

La sous-préfecture de Savenay (Loire-Inférieure), vient d'être transférée à Saint-Nazaire

 

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 25 février 1868
ADMINISTRATEURS

L'autre jour, en parlant des procès financiers qui sont pendants devant les diverses chambres, nous signalions celui de la Société des Crédits généraux, fondée pour la mise en valeur des terrains de Saint-Nazaire et qui a fusionné avec celle dite Me Commerce de France.

C'étaient là des Sociétés à responsabilité limitée. A leur tête, nous remarquons les noms connus de MM. le baron Brénier, de MM. les sénateurs Lefebvre-Duruflé, Leroy de Saint-Arnaud le marquis de Vaujeraud, le comte de Loppinot, etc.

Lors de la faillite déclarée en 1866, le syndic reconnut que le versement du quart du montant des actions n'avait pas eu lieu ainsi que le veut la loi que, de plus, le capital n'avait même pas été souscrit en entier; qu'il y avait là des déclarations tout au moins inexactes, et il en fit remonter la responsabilité -aux administrateurs.

C'est ainsi que MM. les membres du conseil de surveillance, dont nous venons de citer quelques noms, ont été assignés en responsabilité du passif.

Le tribunal de commerce, sur les plaidoiries de M Allou, Grévy, G. de Beaulieu, a admis la responsabilité des administrateurs en ce qu'ils ont ratifié les fausses déclarations des fondateurs et concouru à constater les souscriptions et les versements fictifs qui ont vicié la constitution de la société. Cette responsabilité s'étend jusqu'à concurrence de tout le passif social créé à partir de leur entrée en fonctions.

Ad. Rocher.

 

 

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 30 mai 1868
NAUFRAGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

M. Feyrnet raconte, dans le Temps, une histoire fort curieuse. Il y a quelque temps un navire anglais sombra à l'embouchure de la Loire. Les signaux de détresse ne furent pas compris de la côte, Cependant, comme on voyait qu'il allait périr, on télégraphia au sous-commissaire de la marine, à Saint-Nazaire, pour savoir s'il fallait lui porter secours. Le sous-commissaire télégraphia au commissaire général à Nantes. Malheureusement le service du télégraphe est interrompu pendant la nuit. La réponse arriva quatorze heures après la demande. Il y avait treize heures quarante-cinq minutes que l'équipage était noyé.

On était allé, dans l'intervalle, prier le pilote-major de prendre la mer. Il avait dit: je n'ai pas d'ordres.

J'admire comme tout se passe avec ordre et régularité dans notre pays. On a inculqué aux employés subalternes un tel respect pour les règlements que, pour rien au monde ils ne sauveraient un homme qui va mourir sans l'agrément de leur supérieur. C'est admirable. Pourquoi aussi un homme s'avise-t-il de mourir ? Qu'il attende que nous ayons des ordres. Nous le sauverons. Ce n'est pas plus difficile que ça.

Un homme tombe à la mer, près de la côte du Sénégal; un employé de la marine est sur le bord, tenant une perche. Sauvez-moi! crie l'homme.

Tout de suite ! répond l'employé. J'écris un mot au ministre de la marine, à Paris. Le paquebot part dans huit jours, et si Son Excellence me répond courrier par courrier, avant deux' mois je te tendrai la perche.

Ah ! Quels règlements, quelle administration, quels employés et comme ils vont bien ensemble t ? Que nous sommes heureux d'avoir de tels gens pour ne pas nous sauver en cas de péril !-Et dire que c'est pour tout comme ça! Oui, ces employés qui télégraphient pour savoir si l'on doit secourir des gens qui se noient; ces employés me ravissent. Quand on se quelque chose de précieux, on dit: il faut le mettre sous verre. Pour eux ce serait mieux encore il faudrait les mettre sous cloche.

Edouard Lockroy.

 

 

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30 juillet 1868
NAPOLEON III

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que faut-il penser d'un bruit recueilli par l'Akhbar? Le prince Napoléon, avant de rentrer à Saint-Nazaire, aurait touché la côte espagnole? Peut-être tout simplement pour y manger quelques tranches de pastèque ou pour dormir une nuit à terre; mais jamais les fins politiques ne se contenteront de cette bourgeoise explication

 

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3 aout1868
 
le prix d'Amérique. Connaissez-vous ce prix?
 

Nous sommes arrivé au mois d'août, le mois des distributions des récompenses aux élèves des établissements d'instruction de tous" 'les degrés. Voici un prix qui mérite une mention spéciale

C'est le prix d'Amérique.

Connaissez-vous ce prix?

Il est de nature toute spéciale et des plus agréables. Il a été institué par un des membres de la commission de l'Ecole supérieure du commerce de Mulhouse (Haut-Rhin), qui a mis 5,000 fr. à la disposition de l'élève qui sortirait le premier, pour lui permettre de visiter les Etats-Unis et les Antilles en outre, M. le directeur des paquebots transatlantiques a bien voulu accorder gratuitement à ce même élève le passage aller et retour (aller du 'Havre- New-York, retour de la Nouvelle-Orléans à Saint-Nazaire.

Sur douze concurrents, l'élève Pomier, de Salies (Basses-Pyrénées), est sorti avec 287 points l'élève Alphonse Lejeune, de Bitschwiller, 286 et l'élève Léon Brisson, de Lyon, 285.

C'est M. Pomier qui a obtenu le prix, vivement disputé, comme on voit.

 

 

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21 septembre 1868
 
NANTES SAINT-NAZAIRE en compétition

 

Il y a quelques années le bruit courait que le port de Nantes devait peu à peu perdre toute son importance par suite du développement de Saint-Nazaire. Cela causait même quelques inquiétudes aux habitants du chef-lieu de la Loire-Inférieure. Dans un banquet fameux, M. Rouher calma un peu ces appréhensions. Les promesses du ministre vont se réaliser. Les travaux de réfection du port de Nantes viennent d'être déclarés d'utilité publique et une somme de deux millions et demi leur sera consacrée.

 

 

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24 novembre 1868

 

VOL A LA TRANSATLANTIQUE
 

MM. les administrateurs et actionnaires des transatlantiques ne sont pas contents !

Etonnés du luxe d'un certain nombre de ses employés de Saint-Nazaire, la compagnie prescrivit le mois dernier une enquête qui amena l'arrestation d'une dizaine de surveillants, mécaniciens, concierges, etc.

A leur domicile on ne trouva que des objets volés sur les paquebots. Enfin, tout dernièrement M. X. agent de la Compagnie, qui touche bel et bien dix mille francs d'appointements, fut lui-même arrêté. Il n’a fallut pas moins d'une grosse voiture de déménagement pour remporter dans les magasins de l'administration tout le butin qu'il s’était approprié. De la panique générale. Dans le bassin, dans les rues de la ville aussi bien que dans les champs environnants, on ne trouva plus que ballots de lingerie, literie, comestibles, que les coupables abandonnent de crainte d'être pris.

Bref, le greffe du tribunal est en ce moment un véritable magasin d'approvisionnement et de mobilier.

Louis de Camors.

 

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