
1915
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samedi 2 janvier 1915
PREPARATION PHYSIQUE.
Les cours de préparation physique qui étaient enseignés aux classes 1916-1917. à la salle de la Nazairienne à Saint-Nazaire, 8 bis. rue du Traict. et qui avaient été momentanément suspendus, par suite de la réquisition :le la salle, par 1 autorité militaire, seront repris il partir du 31 courant.
Les jeunes gens suivant ces cours sont priés de se réunir, salle Lebrun, avenue de Santander. le jeudi 31 décembre, à 8 heures précises du soir. oe
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MONNAIE DIVISIONNAIRE.
Vu l'extrême difflculté de se procurer de la monnaie, Saint-Nazaire, certains commerçants et industriels ont adressé une pétition à M le Président de la Chambre de Commerce
En réponse cette pétition, M. le Président a fait connaître aux commerçants et industriels, que la Chambre de Commerce recevra incessamment, de la Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris, deux cent mille francs en pièces de 1 fr, 0,50; 0,25 et billon et qu'elle mettra cette monnaie la disposition du commerce, moyennant un prélèvement de 50 centimes 100 francs.
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lundi 4 janvier 1915
RECENSEMENT DE LA CLASSE 1916.
Les hommes nés dans nos quatre vieilles colonies Martinique. Guadeloupe. Oyane et Réunion qui ne pourront justifier avoir été recensés, et qui par leur Age appartiennent aux classes de 1889 à 1916 inclusivement, pourront se faire Inscrire sur les tableaux de recensement de la classe à SatntNazaire. Ces Inscrits ne seront d'ailleurs soumis. le cai échéant, qu'aux obligations de leur classe d'âge
POUR LES BLESSES MILITAIRES.
Une somme de 100 francs a été remise & M. Rouget, directeur de la Société commerciale. pour les soldats blessés de Saint-Nazaire.
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mardi 5 janvier 1915
LA VENTE DU PETIT DRAPEAU BELGE.
Voici quel a été le résultat de la vente du petit drapeau belge, effectué le jour de Noël par les Jeunet filles du Collège et des écoles primaires publiques. Elèves du Collège. 510 fr.; élèves des écoles primaires publiques 1.414 fr. 90. Total. 1.924 fr. 90. Cette somme a été remise à M. le Maire et adressée par les soins de celui-ci à M. le Préfet de la Loire-Inférieure.
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mercredi 6 janvier 1915
MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.
MM. Jean Lalande, aux Grands-Champs, soldat au d'infanterie. tué à l'ennemi; Louis Guyader.-rue de Trignac, 82, tué à l'ennemi; Isidore Foucault, rue d'Anjou, 124, soldat au 28' d'infanterie, tué à l'ennemi; Henri Leroux, rue de la Menée-Mayet, 43, soldat au d'infanterie, décédé a l'hôpital.
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samedi 9 janvier 1915
CHUTE GRAVE,
M. Eugène Le Faou, àgé de 29 ans, demeurant à Herbins, contremaître à la Société commerciale, en surveillant le déchargement du vapeur Mont-Ventoux, est tombé à fond de cale. Blessé grièvement, il a été transporté à l'hôpital.
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ETAT-CIVIL.
Naissances.- Raymond Mariotte, rue Waldech-Roussaau ; Yvette Quélard, 96, rue du Bots-Savary; Fernand Audion. rue Amiral Courbet ; Pierre Laurent, rue Marceau, 2 ; Marcelle Pierre, rue de l'Abattoir, 25 ; François Rebieri, rue René Guillouzo, 12 ; Marie Berthier, 78, rue du Croisic ; Eugène Walter, impasse Bertho.
Décès. Henriette Quiteny, veuve Letourneau, ans, rue d'Anjou, 122 ; Clarisse Loquais, veuve Briand, 50 ans, 16, rue du Chateau-d'Eau ; Jean Rousselet, 82 ans, aux Landes de Cuneix ; Auguste Orhand, 24 ans, rue d'Anjou, 148; Anne Labour, 87 ans, 170, rue Ville-ès-Martin ; Cécile Cadiet, veuve Richeux, 59 ans, 56, rue d'Anjou ; Charlotte Perrin, veuve Singier, 73 ans, Il, rue Ville-ès-Martin.
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mardi 12 janvier 1915
Le feu aux usines de Trignac Saint-Nazaire
11 janvier (de notre correspondant particulier).
Hier soir, vers 11 heures, par suite d un court circuit dans un câble électrique, la station électrique des usines métallurgiques de Basse-Loire, à Trignac, près Saint-Nazaire, a été en partie détruite par un incendie. Cette station électrique a été établie à grands frais voici trois ans. Elle donne une force totale de 13.500 chevaux, fournit lumière et la force dans les vastes usinés qui occupent 2.000 ouvriers.
Les pertes s'élèvent à près de 200.000 francs. Elles sont couvertes par une assurance en ce qui concerne le bâtiment seulement
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mercredi 13 janvier 1915
SOUSCRIPTION.
La 17e liste de souscription en faveur des familles nécessiteuses des mobilisées a fourni une somme de 748fr55. En ajoutant à ce total les sommes déjà recueillies, soit 41 703 fr.55, on obtient à ce jour un total général de 42.451 fr 91. Il a été remis également M. Brichaux, maire de Saint-Nazaire, un colis de lainage pour nos combattants.
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dimanche 17 janvier 1915
SOUSCRIPTION GENERALE
(Œuvres de bienfaisance et œuvres diverses). 11e Liste. Anonyme, 6.45 anonyme, 9.25 anonyme, 15.65 M. Amouroux (produit d'une montre mise en tombola et gagnée par M. Quélennec), 20 personnel de l'Energie électrique de la Basse-Lo:re, 35.40 Amicale du Collège de garçons (abandon de souscription de banquet), 6. Total, 92fr75.
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Morts aux champ d'honneur
notifications officielles faites à la mairie de Saint-Nazaire. au 15 janvier 1915. MM Charles Guiheneux, 24' d'inf. colon., tué à l'ennemi à B. sa famille habite les Grands-Champs ; Louis Aufrait. rue de Nantes, soldat au 135' d'inf. tué à l'ennemi, à X.; Eugène Blandeau, 168 rue d'Anjou, soldat au 116' lnf. Emmanuel Piédaloze, habite il la Noe de Cuneix. soldat au 81' territ. Henri Couronne, à l'Immaculée, soldat au 137e inf.. tué à l'ennemi ; Louis Desmars. 37. rue de Cardurand. soldat au 61e Inf. ;Adolphe Pelle. 39, rue des Halles, soldat au 276" : René Paulus, 10, rue de la Loire, sous-lieutenant au 147e
AU CERCLE DE SAINT-NAZAIRE.
Le Cercle de Saint-Nazaire. sur la proposition des membres de sa commission, a décidé Il l'unanimité des membres présents, dans son assemblée générale en date du 11 janvier courant, de verser la somme de 550 francs. montant de son banquet annuel, à diverses oeuvres de bienfaisance et d'assistance de Saint- Nazaire.
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mardi 19 janvier 1915
SOUSCRIPTION AU PROFIT DES ŒUVRES DE BIENFAISANCE.
Liste du Comité général des fêtes, Abandon de la subvention de la ville, 2000 francs; souscription du maire et des adjoints, 500; liste de M Lacour, liste de M. Bichon,1856; liste de M. Thomas (Méan-Penhoet), 934 fr90 liste de M. Bertho (Salnt-Marc), liste de M. Couronné (Immaculée), liste de M. Caron, MM. Josse-Pianclwnault, 250.73; M. Créton, 123 fr; MM. William-Latty, 411.50 Total 8.259 fr.55
Un certain nombre de commissaires n'ont pas fait connaître les résultats obtenus, par eux. nous publierons leurs listes ultérieurement.
ORGANISATION D UNE GRANDE LOTERIE.
Le Comité général des fêtes de Saint-Nazaire, d'accord avec la municipalité, organise, au profit des œuvres locales (militaires et civiles), une grande loterie, dont le tirage aura lieu le 11 avril prochain. Afin de permettre il toutes les bourses de collaborer & l'œuvre de bienfaisance que constitue cette loterie, le prix du billet a été fixé 0fr10. Le Comité dispose déjà d'un certain nombre d'objets. parmi lesquels, un vase de Sèvres, offert par M. le Président de la République et une eau forte, don de M. le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Le Comité adresse un pressant appel aux personnes susceptibles d'offrir des lots. Ces lots seront reçus à la mairie, bureau du secrétariat.
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mercredi 27 janvier 1915
VOLEURS. COUR D'APPEL
Pour vol d'une montre, un ouvrier nazairien, nommé Dalihert, avait été condamné à deux mois de prison avec sursis. Sur appel a minima du ministère public, il comparait devant la Cour d'appel, qui, après plaidoirie de Maitre Cuault, confirme purement et simplement le jugement de première instance.
Pierre Gautret, jeune pécheur de 19 ans, accusé d'avoir volé des plies dans les viviers voisins du sien, s'était entendu infliger, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, trois mois et un jour de prison. Confirmé.
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lundi 1 février 1915
L'affaire Desclaux
PARIS, 31 janvier. On a parlé des intrigues menées par Mme Ziler. cousine de Mme Béchoff, pour transformer en ambulance Béchoff-David l'hôpital 148, fondé par Mme Nussbaum. Elles avaient pour but de placer la maison de la place Vendôme sous le pavillon de la Croix-Rouge.
Voici la conclusion du rapport des médecins qui motiva l'évacuation des 10 blessés que contenait l'hôpital 148. Il est signé par les docteurs Desmarest, chirurgien des hôpitaux, Pottet et Gottaschalk, médecins chefs.
Il faut mentionner qu'une partie du personnel a des accointances avec la maison Béchoff-David. dont l'hôpital 148 occupe les locaux, que cet élément cherche à exploiter les circonstances actuelles contre la direction dans un but qui ne nous parait pas très clair. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que cette maison est particulièrement surveillée par le service de la Sûreté depuis le début des hostilités.
Les médecins soussignés espèrent que l'autorité militaire voudra bien prendre d'urgence les mesures nécessaires au rétablissement de l'ordre.
Le commandant Marsay, poursuivant son enquête, s'est rendu Fismes pour recueillir certaines dépositions.
L'enquête judiciaire a porté sur les relations de M. Desclaux dans l'entourage de Mme Béchoff.
M Desclaux en Bretagne
Saint-Nazaire, 31 janvier. L'arrestation de M. Desclaux a eu un retentissement tout particulier dans la délicieuse station balnéaire de La Baule-sur-Mer.
Il est en effet établi que le couple Béchoff, flanqué du susdit M. Desclaux, est venu villégiaturer à La Baule, durant les dernières vacances de Pâques. Après être retournés à Paris, les trois personnages revinrent à La Baule vers fin mai et, séduits sans doute par le charme du paysage, songèrent à y bâtir leur nid. C'est deux nids que nous devrions dire.
Près du Grand Hôtel de la Plage au bord de la mer, ils se rendirent acquéreurs d'un terrain de 40;000 mètres carrés, pour le prix de 42.000 francs. Comme nous voulons être très précis dans nos informations, il nous faut dire que ce terrain était acheté au nom de Mme Béchoff.
Mme Béchoff et M. Desclaux, qui s'occupait de cette affaire comme si elle lui eût été personnelle, décidèrent de faire bâtir sur ce terrain deux villas l'une, en bordure de la plage, qui devait coûter 70.000 francs l'autre, en retrait, donnant du côté de l'avenue des Lilas et dont le montant devait s'élever à 60.000 francs environ. Dans les pourparlers qui eurent lieu pour cette affaire; M. Béchoff ne joua un rôle que de troisième plan.
Le terrain est acheté, disons-nous, mais la guerre survenant, on ne put songer à édifier les deux villas.
Autre détail, si vous voulez, 'dont nous garantissons également l'authenticité Mme Béchoff y avait reçu une carte postale pour laquelle le facteur lui demandait 10 centimes.
— Pourquoi, dix centimes s'écria-t-elle véhémentement, il n'y a que cinq mots; je n'ai donc rien à payer
— Mais si, fit observer poliment le facteur, il n'y a que cinq mots, c'est bien certain, mais votre carte postale n'a pas été affranchie voilà pourquoi.
Mais Mme Béchoff ne voulait rien entendre.
— Je n'ai rien à payer, vous dis-je ? Vous ne savez pas à qui vous parlez, j'ai des relations en haut lieu.
Paya-t-elle les dix centimes ou non, nous ne saurions le dire. C'est là d'ailleurs un simple incident qui ne pourrait que montrer l'idée que Mme Béchoff se faisait de "ses hautes relations".
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LE CHANGE DES MONNAIES.
Durant les mois d'août et septembre derniers, les troupes anglaises débarquèrent, environ au nombre do 85.000 hommes, il Saint-Nazaire. Les Anglais y laissèrent beaucoup d'argent. A cette époque, on faisait à Saint-Nazaire. a la Banque de France, le change de la monnaie anglaise, mais depuis quelque temps, cet établissement ne fait plus ces opérations, qu'il ne pratiquait d'ailleurs qu'exceptionnellement pour faciliter le commerce local. Il reste encore en ville pas mal de monnaies anglaises d'où récriminations des commerçants qui ne peuvent l'échanger contre de la monnaie française. Cette situation deviendrait avant longtemps, d'autant plus grave, que Saint-Nazaire étant un port de mer, voit arriver chaque jour de la monnaie étrangère. Les établissements financiers, qui, avant la guerre, pratiquaient le change, ne la font plus maintenant. Une intervention de la Chambre de commerce dans le but de remédier à cette situation serait évidemment fort bien accueillie de toute la population.
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mardi 2 février 1915
LE SERVICE DES P. T. T.
On nous écrit On se plaint beaucoup du service des postes et téléphone à Saint-Nazaire.
Pour le téléphone les communications semblent se faire attendre plus longtemps encore qu'avant la guerre, alors que le nombre des communications a cependant diminué de plus de moitié. Comme les dames du téléphone n'ont pas été mobilisées, leur nombre doit être le même à Saint-Nazaire, et on s'explique difficilement la longue attente qu'on est parfois obligé de subir pour avoir la communication.
Quand au service des postes, quelles que soient les circonstances actuelles, Il n'est pas admissible qu'à l'époque où nous sommes, les commerçants d'une ville aussi importante que Saint-Nazaire ne reçoivent leur premier courrier que vers 9 heures du matin.
Et nous prions l'administration supérieure de vouloir bien intervenir il ce sujet.
Un commerçant
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SOUSCRIPTION POUR LES ŒUVRES DE BIENFAISANCE
20e liste. Comité des fêtes (liste de M. Bertho, à Villez-Martin), 70 fr.: personnel de l'énergie électrique de la Basse-Loire,41,50 ; Chantiers de l'Atlantique (4e et 5e versements pour le Sou des écoles et cantines scolaires), 2.000 fr. Usines métallurgiques de la Basse-Loire (versement de janvier), 1.000 fr.
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MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.
On annonce officiellement la mort de MM. Raymond Blanchard, soldat au colonial; Jean-Marie Géraud, soldat au 65e d'infanterie; Albert-Louis Robert, soldat au77e; Joseph Bizeul, soldat au 85e territorial; Eugène Bloyet, soldat au 77e d'infanterie. Auguste Guillet, soldat au 77e; Joseph Talhouarn, soldat au 55e; Eugène-Jean-Marie Sevestre, soldat au 70e d'infanterie.
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jeudi 18 février 1915
DES poissons disparaissaient.
Dans les premiers jours de janvier, la nuit venue, tout un lot de merlus disparaissaient de la cale du chalutier à vapeur Keryado, amarré aux quais de Saint-Nazaire. En même temps que le voleur c'était un marin de commerce furent poursuivies pour complicité ou recel, et condamnées un mois de prison, plusieurs personnes, notamment M. Pierre Selo, gérant d'un café, accusé d'avoir accepté un poisson en cadeau et d'eu avoir acheté un autre, ainsi qu'un quartier-maître de la marine retraite, mas actuellement mobilisé, François M. qui avait acompagné le voleur et en avait reçu la somme de 5 francs.
Le quartier-maitre ne conteste nullement les faits. Plein de repentir, Il affirme qu'il avait perdu son bon sens, ayant trop bu. Quant à Selo, Il proteste. lui, de son innocence. Et. après une bonne plaidoirie de Me Seignard, du barreau de Saint-Nazaire, la Cour acquitte Selo et n'inflige à François M. qu'une peine de huit jours de prison, mitigée par le bénéfice du sursis.
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dimanche 7 mars 1915
UN INCENDIE
à bord de la « Touraine »
Un câblogramme de Valentia (Irlande) informait hier matin, samedi, le Lloyd de Londres, que le paquebot trans-atlantique la Touraine, venant de New- York et allant au Havre, se trouvait en détresse par 48°6' de latitude nord et 20°14' de longitude ouest, à 800 milles environ de son lieu de destination. Un incendie s'était déclaré à bord à 6 h. 55 du matin.
En même temps que le Lloyd transmettait cette nouvelle à la Compagnie Générale Transatlantique à Paris, plusieurs vapeurs se portaient au secours de la Touraine. Parmi eux, le Rotterdam, l'Arabie, le Swanmore et le Cornishman. Ils faisaient savoir dans la journée que les passagers et l'équipage du paquebot étaient sains et saufs.
La Touraine avait quitté New-York samedi dernier et devait arriver au Havre dimanche soir ou lundi matin. Ajoutons comme détails techniques que le paquebot la Touraine mesure 177 mètres de long, son déplacement est de 9,161 tonnes et la force de ses machines est de 12,000 chevaux. Il a été construit en 1891 pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique dans les chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët.
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dimanche 28 mars 1915
ACCIDENT.
Hier soir, vers 9 heures-, quai Heniri-Chevreauj. un homme a été tamponné par 1a, machine de la gare, conduite par M. Chausserol, employé à. la gare, pendant une manœuvre sur les quai. Il a été impossible de connaître le nom du blesse, on croit. que c'est un nommé Héliot, âgé de 18 ans environ, demeurant à Herbins. L'état de la victime est grave. Héliot a été transporté aussitôt à l'hôpital.
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ALLOCATIONS AUX FAMILLES NECESSITEUSES.
La sous-préfecture reçoit depuis un certain temps un nombre très élevé de réclamations faites des personnes bénéficiaires, l'allocation et qui se croient lésées, quant à la date de l'entrée en jouissance de leur allocation. Le maire de Saint-Nazaire rappelle qu'aux termes d'une circulaire du 2 mars dernier, le bénéfice de l'allocation part du jour de la demande, et non du jour du départ du mobilisé.
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MORTS AU CHAMP D'HONNEUR.
Charles Taisne. lieutenant au 160e d'infanterie, la famille habite 45, rue des Halles; Joseph Josso, soldat au 2e rég. d'infanterie coloniale, il habitait rue du Vélodrome; Pierre Pion, soldat au d'infanterie, il habitait 169, rue de Nantes Félix Berthaud, soldat au 65e d'infanterie, de Saint-Marc Van den Broucke, sous-lieutenant au 101e d'infanterie, rue Amiral-Courbet; Pierre Gâteau 3e régiment d'artillerie à pied, habitait rue de la vieille église.
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mercredi 14 avril 1915
Un prisonnier allemand s'évade
Une de ces dernières nuits, un des soldats allemands prisonniers à Saint-Nazaire, s'est évadé de l'établissement, connu sous le nom "Au Guano". On s'aperçut de sa disparition à l'appel du matin.
On suppose que ce soldât, est parti à bord d'un bateau de nationalité étrangère peut-être Ysaker, navire norvégien ou il avait travaillé au déchargement de la cargaison, a quai de Saint--Nazaire.
Ce soldat connaissait plusieurs langues et notamment le français il est licencié en droit.
Il est vraisemblable que cet Allemand n'a pu prendre place à bord de ce bateau qu'avec la complicité d'une personne du bord.
Des ordres ont étés aussitôt donnés pour procéder à l'arrestation de cet Allemand dans le premier port où touchera la navire dont nous parlons.
On se demande comment ce soldat a pu s'échapper pendant la nuit, alors que l'établissement où ces prisonniers sont relégués, est toujours gardé par des sentinelles.
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VOL A LA COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE.
Samedi dernier, 11 avril, vers 7h50 du soir. effectuant une ronde sous le hall de la Compagnie Générale Transatlantique, où est amarré la paquebot La Champagne, M. Leguen, gardien-chef de cette Compagnie remarquait, dans l'ombre. un groupe d'individus aux agissements suspects.
A son approche la plupart d'entre eux s'éclipsèrent et il ne pur en interroger que quelques-uns, le nommé Picaud. 16 ans, habitant chez ses parents rue de saillé, 9, embauché là depuis environ 20 minutes et qui déclara au gardien être veau là chercher un diable. Un autre Individu, le nègre Alibentadj, 29 ans. sans domicile fixe, était détenteur de deux boîtes de cigares qu'il dissimulait sous son veston.
Tous ces gens étaient groupés autour d'une caisse contenant des boites de cigares, lorsqu'ils s'étaient éclipsés Le gardien constata qu'une partie du contenu de la caisse avait été enlevée.
A une autre issue de l'agence, il rencontra un nommé Guiguand 16 ans. demeurant rue de Nantes prolongé, également possesseur d'une boite de cigares. Enfin le nommé Picaud désigné comme le détenteur de la caisse dévalisée fut également mis en état d'arrestation.
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VOL DE BICYCLETTE.
Samedi dernier, un individu déclarant se nommer Adolphe Traverse, se présentait chez Mme Gaujean, marchande de cycles, rue de Nantes, et louait une bicyclette pour quelques heures. Cet individu, qui avait donné un faux nom, n'a pas reparu, et a pris le train samedi soir, à destination de Marseille, on croit que c'est un nommé Rolland.
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lundi 26 avril 1915
M. Sembat à Nantes ET A SAINT-NAZAIRE
Nantes, avril.
A 9 h. 00, M. Sembat a continué la visite du pou avec la commission parlementaire. Au cours d'une promenade en auto, il a examine le pont, la ligne et les travaux de Pirmil. IL a constate que les pieux de la première pile du nouveau pont sont établis et que les travaux sont avancés malgré la guerre. C'est sous une pluie battante que s'effectua le départ du cortège sur le vapeur Paul-Le· ferme, pour visiter les travaux jusqu'à Saint-Nazaire. A midi eut lieu sur le bateau un déjeuner intime très cordial. On parla des grands travaux et de la fin de la guerre, que le ministre croit proche.
Avant d'arriver à Saint-Nazaire, on constata que le chenal devra être élargi. Les travaux seront effectués après la guerre.
A 2 h 30 à Saint-Nazaire, M. le ministre fut reçu par M le sous-préfet. Il visita le port de Saint-Nazaire et repartit à heures En quittant Nantes, M. Sembat, ministre des Travaux Publics, s'est rendu Saint-Na- 7.aire. dont il a visité le port et où il a assisté à une séance de la Chambre de commerce. M. Brichaux. mairie de Saint-Nazaire, président de la Chambre de commerce, a reçu le ministre.
En quelques mots, Il lui a expose li développement du port, indiqué les travaux qui y ont été entrepris et qui en font un des premiers ports français. Enfin, il a montré quelle est son utilité au point de vue de la défense nationale.
M. Sembat, répondant à M. Brichaux, a dit qu'il emportait de sa visite à Nantes et à Saint-Nazaire le souvenir de cités parfaitement unies, qui concourent, sans se nuire, a leur développement et sont parmi les plus puissants facteurs de l'énergie nationale. Toutes deux ont su pratiquer, avant la lettre, le fameux conseil « Aide-toi, le ciel t'aidera aussi sera-ce un devoir pour le gouvernement de leur venir en aide, certain qu'il sera de servir ainsi, de la façon la plus efficace, l'intérêt national tout entier
Après la séance à la Chambre de Commerce, le ministre a visité le port où il a pu voir, en construction, deux cuirassés français, un cuirassé grec et plusieurs grande paquebots. notamment le Paris ».
Un diner a été offert le soir au ministre. (Havas.)
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samedi 29 mai 1915
L'ECHOUEMENT DE LA CHAMPAGNE
Saint-Nazaire, 28 mai-
Ce matin, à trois heures, le paquebot de la Compagnie transatlantique Champagne, capitaine Josseau, faisant le service de la ligne Colon-les Antilles-Saint-Nazaire, s'est, par suite d'une fausse manœuvre, au moment où il allait entrer en rade, jeté sur la roche dite du Casino, en face du boulevard de l'Océan. il est échoué par le milieu sur cette roche. Les passagers, au nombre de 978, dont 909 soldats noirs, et l'équipage composé de 180 hommes, ont été transbordés par le paquebot Rigel qui précédait la Champagne et amenés au port à cinq heures. Trois chauffeurs ont été brûlés par l'échappement de la vapeur, au moment où le navire a talonné sur la roche. L'un est atteint assez sérieusement à la poitrine les deux autres moins grièvement aux mains et aux pieds.
Quand la mer a baissé, le paquebot, dont l'avant et l'arrière n'étaient plus soutenus, s'est cassé par le travers des cheminées. Il est considéré comme perdu.
La Champagne était un paquebot déjà ancien. Il avait été construit en 1886, aux chantiers de Penhoët. il avait 155 mètres de long, 16 mètres de large et jaugeait 3,067 tonnes. Ses machines avaient une force de 9,000 chevaux. Il était chargé de marchandises diverses et mille tonnes de café. On prend des dispositions pour opérer autant que possible le déchargement do cette cargaison.
Saint-Nazaire, 28 mai.
Voici comment s'est produit l'échouement La Champagne, en arrivant au port de Saint-Nazaire, était précédée du vapeur affrété par la Compagnie Transatlantique ce vapeur mouilla près de l'entrée du port dans le chenal d'accès; à tribord se trouvait un quatre-mâts, de sorte que le pilote de la Champagne dut prendre à bâbord pour entrer dans l'avant-port. Mais la mer commençait à baisser et le paquebot alla s'échouer sur la roche du Casino. Lors passagers n'ont à aucun moment couru le moindre danger.
Le capitaine Josseau, qui commandait la 'Champagne, est le même qui commandait le paquebot Guadeloupe, quand il fut torpillé par le Kronprinz- Wilhelm.
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samedi 2 octobre 1915
ATTAQUE NOCTURNE
Le jeune Jean Potier, 16 ans, marin à bord du vapeur anglais Corsaire , descendait du train un de ces jours derniers, à 5 heure. Mais avant de se rendre à Méan, où habite sa mère, Potier, qui avait un porefeuille, bien garni de billets de banque, fruit «le son travail, eut le tort de s'attarder quelque peu.
A 10 heures, il se décida à prendre la direction du domicile de sa mère. Arrivé sur le boulevard Leferme, près des Magasins généraux, il fut arrêté par un individu qui lui demanda du feu. Sans défiance, Potier offrit une allumette à l'inconnu. A en moment ni une ni deux autres individus, dissimulés dans l'ombre, se précipiteront sur lui et le saisirent aux poignets et aux jambes, pendant que leur camarade fouillait le marin et le dévalisait de son portefeuille, contenant encore la somme de 1700 francs.
Puis, après quelques violents coups de poings qu'ils assénèrent sur la tête de Potier, les trois apaches s'enfuirent.
Ce sont des jeunes gens de 18, et 35 ans, que la police recherche.
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dimanche 3 octobre 1915
REMISE DE DECORATIONS.
Il a été procédé, dans le cabinet de M. le Maire de Saint-Nazaire, à la remise de la médaille, militaire et de la croix de guerre au matelot de 21 classe, gabier auxiliaire, Victor Bouvier, habitant notre ville, 16, rue de la Paix. Ce marin s'était particulièrement distingué à Diximude où, comme agent de liaison, il avait fait preuve, dans des circonstances particulièrement périlleuses, du plus grand courage. Il fut grièvement blessé et a, encore, l'une des jambes atrophiées.
La cérémonie, à laquelle assistait M. Bouvier père, a eu lieu en présence de M. d'Ambrières, commandant du front de mer et d'un détachement des marins actuellement en service dans notre port.
En remettant les décoration? M. le Maire a prononcé quelques paroles émues. Il a fait remarquer toute la beauté de l'action accomplie par le matelot Bousier et, aussi, toute la fierté qu'il éprouvait 1'épingler sur la poitrine d'un brave des distinctions si méritées
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ACCIDENT
Alors qu'il sortait du bain de décapage, une pièce de métal, M. Eugène Cadet, 47 ans, manœuvre zingueur, domicilié à Prézégat, eut le pouce droit pris entre le panier et le crochet.
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A L'ORDRE DU JOUR.
M. Helllès, lieutenant. commandant la compagnie du régiment territorial de marche. d'une grande bravoure, a notamment dirigé avec sang-froid et un beau mépris du danger les travaux exécutés par sa compagnie à petite distance de J'ennemi, durant deux nuits. M. Helliès a été nommé capitaine à la même compagnie par décret présidentiel du 20 septembre 1915.
Toutes nos félicitations à M. Helliès. le sympathique secrétaire du parquet de Saint-Nazaire, père du vaillant officier, et à sa famille.
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lundi 4 octobre 1915
JEUNES VANDALES.
Les jeunes Gustave T. 15 ans, rue de l'Isle, François D. 11 ans, rue de la Menée-Mayet, Joseph P. 14 ans, rue des Chantiers, et Pierre D. 15 ans, avenue de Penhouet, après avoir cassé les vitres des fenêtres de différents bureaux du chantier de la mâture, ont assailli le gardien Selo qui les pourchassait.
Les parents ont été déclarés responsables des bris de clôture commis par ces jeunes galopins.
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UN ACCIDENT DE TRAVAIL.
M. Julien Moisan, 26 ans, roulier, an service des transports de la ville, demeurant au Moulin de Pé, conduisait un tombereau chargé de sable, à l'usine du Plessis, lorsque par suite d'un faux pas, Il fit une chute et eut la jambe droite broyée par la roue du tombereau.
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mardi 5 octobre 1915
Une scène SANGLANTE
à bord du Dunkerquois
Dimanche 3 octobre, vers midi, alors que l'équipage était réuni dans le poste pour prendre son repas, un chauffeur du vapeur français Dunkerquois, amarré au bassin de Saint-Nazaire, Georges Rocoul, 2I ans, domicilié à Saint-Pol-eur-Mer, rue Dolet 5, chercha querelle à l'un de ses camarades. Comme la discussion menaçait de dégénérer en rixe, un autre chauffeur Hillaire Matton, 3I ans, de Saint-Pol-sur-Mer, rue Gambetta, invita Rocoul à se taire.
Rocouf prit mal l'observation. Il se leva, et sans quitter le couteau qu'il tenait en main, s'avança sur Matton. Après quelques paroles échangées, il plongea son arme dans le côte gauche de son camarade. Ce dernier eut la force d'asséner à l'agresseur un violent coup de poing puis, perdant le sang en abondance, il se rendit auprès du capitaine en second. qui le fit conduire à l'hôpital de Saint-Nazaire.
Quant à Rocoul, remis entre les mains de la police, il a été déféré lundi matin au Parquet, qui a ordonné son transfert à la Maison d'arrêt.
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DANS LE PORT.
Le 4, est arrivé à Saint-Nazaire le brick Sans-Peur, venant de Saint-Malo, prendre un chargement de ferraille provenant du paquebot Champagne, échoué 1e 28 mai en rade de Saint-Nazaire.
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mercredi 6 octobre 1915
HOPITAL DE LA CROIX-ROUGE.
Une somme de 43 francs, produit d'une collecte faite les 1er et 2 octobre, à la salle de paiement des pensionnés de la marine, a été remise à l'hôpital, par les 'soins de M. Baillif. administrateur en chef de la marine à Saint-Nazaire.
L'administration de l'hôpital adresse ses bien sincères remerciements aux donateurs jour leur générosité, et à M. Baillif pour son heureuse et charitable Initiative.
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VOL D'UNE BICYCLETTE.
Mlle Raymonde Leprêtre, de Trignac, avait déposé sa bicyclette sous le porche de 1'église Saint-Gohard, quand elle sortit de l'église, elle eut la désagréable surprise de constater a disparition de sa machine, dont la valeur est de 200 francs.
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UN PENDU.
Léontine Lebrun, femme Leroux. âgée de 47 ans, demeurant rue du Maine. 92, a été trouvée pendue a son domicile par son fils Louis Leroux, âgé de 17 ans.
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LA PECHE.
Mardi. 5 octobre, les pêcheurs de Saint-Nazaire ont vendu, à la criée, des soles, des plies, raies, merlans, cancres et homards. Cette pèche a donné un tour.
Il a été vendu, en outre, à la criée. 5.500 sardines du Croisic et de la Turballe à raison de 50 francs le mille.
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