
1899
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22 janvier 1899
ARRESTATIONS D'ASSASSINS
De Saint-Nazaire : La police de Saint-Nazaire vient de mettre en état d'arrestation les trois assassins du père Guéno, assommé puis brûlé dans sa demeure, à l'Immaculée-Conception, dans les circonstances relatées par le Petit Parisien.
C'est à la suite d'une dénonciation verbale qu'on s'empara de Félix Geffroy, âgé de vingt-cinq ans, manœuvre à Saint-Nazaire, voisin de la victime, qui a fait des aveux complets et a dénoncé à son tour son dénonciateur, Jean-Marie Geffroy, âgé de vingt-huit ans, marié et père d'un enfant, également manœuvre et son voisin.
Celui-ci nie.
Le troisième inculpé, un jeune homme de dix-huit ans; nommé Samson, a été aussi arrêté.
D'après Félix Geffroy, lui et son homonyme se seraient rendus, à onze heures du soir, à la maison du père Guéno, l'auraient fait lever en lui criant que son cellier était en feu, puis Félix l'aurait frappé à coups de pied et de poing, tandis que son complice l'aurait étranglé.
Les assassins se seraient ensuite emparés d'un porte-monnaie contenant vingt-cinq francs; On se rappelle qu'ils oublièrent quatorze cents francs dans un tiroir.
Faut-il voir là une vengeance de Félix Geffroy contre Jean-Marie Geffroy qui, sur un avis pressant de sa femme, l'aurait dénoncé à la police ?
On ignore encore le rôle exact de Samson.
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28 mars 1899
RENCONTRE A L'ÉPÉE
A la suite d'une polémique de presse, un duel à l'épée a eu lieu hier après-midi à Saint-Nazaire, entre M. Tournadour, directeur de la Démocratie de l'Ouest, et M. Morel, rédacteur au Populaire.
A la quatrième reprise, M. Tournadour a été blessé à l'avant-bras. Les témoins d'un commun accord ont mis fin au combat.
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11 mai 1899
LA GUILLOTINE
Les bois de justice sont partis hier soir, à onze heures, par la gare d'Orléans à destination de Saint-Nazaire.
M. Deibler et ses aides étaient partis par le train de neuf heures quarante.
Le bourreau de Paris va procéder à une doublé exécution : celles de Félix Geffroy, âgé de vingt-cinq ans, et d'Adrien Samson, âgé de vingt-quatre ans, tous les deux domiciliés à Saint-Nazaire.
Les deux misérables, le 13 janvier dernier, s'étant approchés nuitamment de la maison d'un vieillard, nommé Guéno, à l'Immaculée Conception, l'avaient fait sortir en lui criant que le feu était dans son cellier.
Ils l'avaient alors assommé à corps de bâton, puis après avoir fouillé toute la maison, -ils avaient transporté le cadavre sur le lit et y avaient mis le feu.
Arrêtés peu après, ces bandits fixent ides aveux complets. Un troisième complice, nommé Geffroy, mais qui ne paraissait avoir joué que le rôle d'indicateur, fut pris avec eux, mais se pendit dans sa prison.
La double condamnation à mort de Samson et de Félix Geffroy par la cour d'assises de la Loire-Inférieure remonte au 10 mars dernier.
Le pourvoi en cassation a été rejeté il y a trois semaines environ.
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13 mai 1899
LA GUILLOTINEDOUBLE EXÉCUTION CAPITALE
Saint-Nazaire. — Ce matin a eu lieu la double exécution de Félix Geffroy et d'Adrien Samson, condamnés à mort par la cour d'assises de la Loire-Inférieure, pour avoir assassiné en janvier dernier un vieillard nommé Guéno, à l'Immaculée-Conception, paroisse de la banlieue de Saint-Nazaire, et avoir leur crime commis, tenté d'en faire disparaître les traces par un incendie.
La guillotine avait été dressée sur la place de la République, distante d'environ 500 mètres de la prison.
Toute la nuit, une foule nombreuse a stationné sur la place ; puis le jour venu, la foule est devenue encore plus compacte et on peut évaluer à plus d'un millier le nombre des personnes qui se trouvaient aux fenêtres, sur les murs et jusque sur les toits des maisons.
A trois heures et demie, le procureur de la République pénètre dans la cellule des condamnés : tous deux dormaient.
A la nouvelle que leur retours en grâce est rejeté, Samson dit :
— C'est pour aujourd'hui ? Ce n'est pas possible !
Puis il se montre résigné et, pendant tous les préparatifs, ne prononce plus une parole.
Geffroy dit à Samson : ,
— Nous ne la ferons plus, cette partie d'écarté.
Tous deux entendent ensuite la messe et communient.
Le fourgon arrive à quatre heures vingt cinq sur le lieu de l'exécution.
C'est Samson qui descend le premier : il embrasse le crucifix, puis le prêtre, auquel il dit quelques mots, tout en se livrant au bourreau courageusement.
Promptement le couteau est essuyé et remonté, et Geffroy apparaît livide ; lui aussi embrasse le prêtre et le crucifix ; son corps a des soubresauts sur la bascule ; mais en une seconde, qui paraît un siècle, justice est faite pour la deuxième fois.
Les deux exécutions ont duré trois minutes en tout.
Le corps de Samson qui a été réclamé par sa famille sera transporté à l'Immaculée-Conception ; celui de Geffroy a été inhumé au cimetière de Saint-Nazaire.
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14 mai 1899
LA GUILLOTINEDOUBLE EXÉCUTION CAPITALEQUESTION D'ÉTIQUETE
Saint-Nazaire, 12 mai. J'ai profite de la présence de Deibler à Saint-Nazaire pour lui poser une question protocolaire relative à sou lugubre métier
Quand vous procédez comme aujourd'hui à une double exécution, lequel des deux condamnés monte le premier sur l'échafaud? Est-ce le plus ou le moins coupable?
C'est ordinairement. le moins coupable qu'on guillotine le premier; ainsi, en la circonstance, Geffroy, qui avait ajouté au crime commis avec Samson celui de mettre le feu au théâtre de leurs exploits, a été exécuté le second.
Voilà une question d'étiquette qu'il importait d'élucider.
Les générations futures seront reconnaissantes à M. Deibler d'avoir fourni un document à l'histoire de notre temps.
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17 août 1899
Grand concours national de gymnastique,
Les fêtes qui ont eu lien les 13 et 14 août courant ont marqué de belles journées pour Saint-Nazaire; 28 sociétés venues de tous les coins de la France et parmi lesquelles nous avons été heureux de voir « Les Vigilantes de' l'Ouest » de Rennes, « La Vannetaise » et les « Enfants de Vannes « Les Enfants de Lorient » et la « Bretonne de Nantes», se sont disputé les nombreux prix du concours organisé par 1'« Avant-Garde».
Les fêtes ont été superbes ,et pleines d'entrain et ont eu lieu devant une foule nombreuse, la musique militaire du 64e à Ancenis prêtait son concours ainsi que les 4 sociétés de musique de. Saint-Nazaire. Elles étaient présidées par MM. G. Lechat, président du comité d'organisation, Gazalet, président de l'Union des sociétés de gymnastique de France, Descottes, président des sociétés de l'Ouest, Puybaraud, ancien président des société de France. le sous-préfet, Anthelme Ménard, député, et de L'Estourbeillon député de Vannes et président d'une des sociétés do celte ville.
Le palmarès n'étant pas encore complètement connu, ayant subi diverses modifications, nous donnerons ultérieurement les prix gagnés par les Sociétés de la contrée énumérées plus haut.
L Maurice
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Les courses de chevaux
Hier, 15 août, les courses ont été courues sur l'hippodrome du Grand-Marais où s'était rendue une foule nombreuse de gentlemen et amateurs de chevaux; les tribunes étaient bondées de claires et fraiches toilettes.
MM. de Montaigu et Anthelme Ménard, députés de la circonscription assistaient aux courses.
Peu de chevaux. Aussi les courses manquaient elles d'attrait cette année; ensuite, par suite de la sécheresse, le terrain était tellement glissant que les chevaux n'ont pu fournir de bonnes courses.
Dans la soirée tous les sportsmen se sont donné rendez-vous au grand casino des Milles-colonnes: où Mlle de Roskilde de l'opéra s'est fait applaudir.
L Maurice
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Villégiature.
Parmi les hôtes que nous avons en villégiature sur notre côte de Saint Nazaire, il faut mentionner M. Michel directeur du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg qui est ici depuis quelque temps.
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31 août 1899
grève des chantiers
La grève des chantiers de la Compagnie générale transatlantique. Comme on le prévoyait samedi, la grève des ouvriers de la Compagnie générale transatlantique a heureusement pris fin. Lundi matin la plus grande partie des ouvriers est entrée aux chantiers.
II serait à souhaiter que la grève des charbonniers qui dure depuis si longtemps se terminât à son tour.
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grand cirque Pinder
Le grand cirque Pinder doit donner deux représentations dans notre ville, samedi et dimanche.
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Port de Saint- Nazaire
ENTRÉES
Calédonie, Dano, La Palice; Hirondelle, Mousseau, Bayonne; Dragut, Guihard, Pauillac.
SORTIES
cyfarthfa pearn; Hantrope,Habroston.
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3 septembre 1899
Les Grèves SAINT-NAZAIRE
Une nouvelle grève vient encore d'éclater. Les déchargeurs de charbons et minerais de l'entreprise Lorion et Prévost au nombre de 200 environ, ont cessé le travail avant-hier matin.
L'après-midi ils ont entraîné les déchargeurs de la Compagnie générale transatlantique, si bien maintenant que tous les déchargeurs de charbons et minerais du bassin sont actuellement en grève.
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12 septembre 1899
SAUVETAGE
Le contre-amiral, préfet maritime p. i. adresse ses félicitation pour faits de sauvetage aux sieurs Le Bail Emile, âgé de 13 ans, domicilié à St-Nazaire, Le Thiess, matelot de lère classe, domiciliée à Auray Le Roch, Armand, secrétaire de la mairie, Auray, et au sieur Le Bourhif Francois employé à l'Arsenal, ses félicitations et une gratification de 20 francs pour le dévouement dont il a fait preuve le 24 juillet derniers, vers 5 heures du soir, en se jetant a l'eau pour porter secours & un enfant de 6 ans qui était tombé dans le bassin du commerce a Lorient.
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14 septembre 1899
LANCEMENT
On annonce pour le 19 courant, le lancement du paquebot La Lorraine, construit par la Cie générale transatlantique pour l'exposition de 1900
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15 septembre 1899
INCENDIE
L'incendie de Saint Nazaire. Cette nuit un incendie s'est déclaré dans les dépendances de l'usine à briquettes Guéret, située sur le Bassin.
Après plusieurs heures de travail, le feu a pu être éteint, mais la maison, du contremaitre, les écuries et le laboratoire out été la proie des flammes.
Les pertes sont évaluées à plusieurs milliers de francs.
On ignora les causes de l'incendie.
Sur les lieux de l'incendie, les douaniers avec leur pompe s'étaient rendus les premiers, puis les gendarmes de Penhouët et de Saint-Nazaire, le batterie d'artillerie, le détachement d'infanterie, les pompiers de Saint-Nazaire et de Penhouët, et MM. les Commissaires de police avec leurs agents.
Grâce aux secours l'usine a pu être protégée.
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La foire de septembre
La foire de septembre est commencée depuis quelques jours; la place Marceau est remplie de baraques et établissements forains.
Le 15. grand marché de bestiaux, de sabots et d'oignons.
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16 septembre 1899
CHRONIQUE DU TRAVAIL
D'après le bulletin de l'Officiel du Travail (Août 1899).
Dans la région de Saint-Nazaire, l'activité du travail a été tenue pour satisfaisante pendant le premier trimestre 1899, sauf dans l'industrie du bâtiment, qui a été moins occupée que l'an dernier, malgré les Travanx entrepris pour la nouvelle entrée de port et l'agrandissement d'une forme de radoub. Il y a en, d'ailleurs, peu de chômeurs chez les manœuvres. Dans l'industrie des constructions navales, activité soutenue. Les chômeurs ont été, chez les déchargeurs du port, plutôt plus nombreux que les mois derniers par suite de la diminution des arrivages de charbon et de bois.
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20 septembre 1899
FETE DE BIENFAISANCE
Championnat de jeux athlétique au Casino des Mille Colonnes
De grandes fêtes athlétiques seront données au profit du Bureau de Bienfaisance les 23, 24 et 25 septembre courant, au Casino des Mille Colonnes.
De nombreux et beaux prix seront distribués aux vainqueurs.
M. Raoul, le champion célèbre, directeur des grandes luttes de Bordeaux a été choisi comme arbitre.
Ces fêtes promettent d'être belles et certes attireront de nombreux amateurs.
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La foire des sabots et des oignons.
La foire du 15 septembre, la principale des deux foires de St Nazaire, favorisée par un temps superbe, a été cette année très brillante et très animée.
Cette foire, connue sous le nom de foire aux sabots et aux oignons, est connue de très loin, aussi y vient-on de tous les points du département, voire même de l'Ille-etVilaine et du Morbihan ; c'est un jour de fête pour Saint-Nazaire, presque toutes les administrations et chantiers ferment ce jour-là. Cette année, la Compagnie générale transatlantique donnant congé le 20 courant, à l'occasion du lancement du paquebot « la Lorraine », ses chantiers n'ont pas chômé.
Tandis que le centre de la place Marceau est occupé par les baraques et attractions foraines diverses, l'un des côtés est pris par les marchands de sabots qui y ont établi leurs échoppes renfermant toutes les formes de sabots et de galoches. Ces marchandises viennent surtout des environs de Blain, Nozay, Châteaubriant et de diverses forêts de l'Ille et Vilaine.
De l'autre enté de la place, ce sont les marchands de bric-à-brac, ferrailles, bouquins, vieux meubles, linge et vêtements qui isolent leurs marchandises.
Puis dans les rues Alcide Benoist, de la Gare, du Dolmen et de Méan, adjacentes à la place, des milliers de sacs d'oignons ont placés et rangés des deux côtés des rues. Ces oignons pour la plus grande partie sont récoltés au pays de Batz, près Le Croisic où avec le sel, ils sont a peu près la seule ressource du pays.
Les paludiers ont voyagé presque toute la nuit pour venir vendre leurs marchandises. Dès 4 heures du matin leurs lourdes charrettes, passant sous nos fenêtres, nous tinrent éveillés jusqu'au jour.
Cette année, par suite de la grande sécheresse, les oignons n'étaient pas si gros qu'à l'ordinaire, les prix variaient entre 0 fr. 80 et 1 fr. 25 le double décalitre, suivant qualité.
Dans les rues du Palais, Amiral Courbet et de la Paix se placent les marchands ordinaires des marchés d'étoffes, mercerie, gâteaux, bazars, jouets, etc.
Sur la place de l'Abattoir et sur les boulevards Gambetta et Victor-Hugo se tient le marché des animaux.
Le champ de foire était assez bien garni, mais il parait que les transactions n'ont pas été très nombreuses.
Les chevaux n'avaient pas de cours, les vaches ne se vendaient pas du tout, seuls les porcs étaient très chers, ils valaient jusqu'à 1 fr. 60 le kilo sur pied.
La Foire se continuera jusqu'à la fin du mois, dimanche beaucoup d'étrangers viendront encore; mais le 15 est le principal jour.
Maintenant à la foire d'avril.
L. Maurice.
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23 septembre 1899
Le lancement de la Lorraine
Ainsi que le vous l'ai télégraphié hier soir, le lancement du paquebot La Lorraine a parfaitement réussi.
Une foule évaluée à plus de 10 600 personnes assistait au lancement; deux tribunes étaient bondées d'invités.
Les travaux dirigés par M. Fuzier, ingénieur des Coques, étaient exécutés par les charpentiers commandés par M. Quintin, chef d'atelier; M. Pinezon, ingénieur, présidait à leur exécution.
Assistaient aux dits travaux
MM. Marchal, directeur des chantiers et ateliers de Quihouet; Cloquemin, vice-président du conseil d'administration de la- compagnie générale transatlantique Daymard, ingénieur en chef de la compagnie; Grollous, ingénieur adjoint, le baron Hélie d'Oyssel, administrateur de la compagnie; L'Honen, agent général de la compagnie à St-Nazaire, Berry, inspecteur de la compagnie et de nombreux fonctionnaires de la dite compagnie.
La bénédiction par M. le Curé de Méan a été donnée vers trois heures.
A 4 heures, lorsque tous les taims (tins) et acores ont été retirés on procède au dernier travail, la clé qui retient le navire est brisée à coups de bélier, un craquement se fait entendre, c'est le colosse qui brise sa dernière entrave.
Tout doucement il glisse majestueuse ment sur son ber, le spectacle de cette masse énorme s'avançant seule dans les eaux est grandiose et imposant, la musique joue, la foule pousse des hourras et applaudit à outrance.
L'opération est terminée, La Lorraine est lancée, la voici en pleine Loire, elle est remorquée par trois remorqueurs qui la conduisent dans le port et ensuite dans 1a cale sèche.
M. Marchal, directeur des chantiers, et MM. les Ingénieurs ainsi que les membres de la compagnie générale transatlantique sont entourés par les nombreux invités qui leur offrent leurs chaleureuses félicitations. Un lunch servi ensuite dans une salle voisine a réuni les invités qui comprenaient toutes les notabilités et autorités de la ville et de nombreux personnages de marques étrangers à la localité.
Ce lancement fait honneur la compagnie générale transatlantique et surtout à M. Marchal qui avant de devenir directeur avait comme ingénieur des Coques procédé à la mise en chantier du bateau. Il a droit à non plus vives félicitations, félicitons aussi MM. les ingénieurs Fumier et Pinezon pour la bonne direction des travaux.
Espérons qu'au mois de mars la lancement de La Savoie sœur de La Lorraine aura le même succès.
L. Maurice.
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25 septembre 1899
ACCIDENT
Deux accidents d» travail mortel
Le 21 septembre courant, vers dit heures le nommé Pierre-Marie Durand manœuvre a l'Entreprise Agasse a été tamponné par un wagon sur les quais de Penhouët. Transporté à l'hôpital, il expira cette nuit.
Hier vers dix heures la nommé Pierre Marie Vigueux, 37 ans, manœuvre à l'Union Guéret en accrochant deux wagons, fit un faux pas et eut la tête écrasée entre les deux tampons.
Il expira quelques instants après
Vigueux laisse une veuve avec deux enfants.
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6 octobre 1899
Un pendu
Le nommé Isidore Constant Marie Cléro, âgé de 56ans, peintre, demeurant à Saint Nazaire, Petite Rue de Nantes, a été trouvé pendu ce matin une branche dans le bois de sapins situé près le Jardin des Plantes.
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7 octobre 1899
Accident mortel aux chantiers
Accident mortel à la Compagnie Générale Transatlantique. Hier soir, vers 5 heures 30, un accident mortel est survenu aux chantiers de la Compagnie générale Transatlantique. Le nommé Pierre-Eugène Bellec, 46 ans, charpentier en bois, occupé dans le chantier de « la Savoie » en construction, a été écrasé par une pièce de fer du poids de 10 tonnes environ qui est tombée sur lui sans qu'il s'en aperçut. La mort a été instantanée.
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Accident mortel eau bouillante
Demeurant chez ses parents, à Méan, en jouant est tombée dans un baquet d'eau bouillante. Malgré les soins qui lui furent prodigués cette enfant est morte deux jours après.
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11 octobre 1899
Attaque nocturne.
Dans la nuit de samedi à dimanche lei nommés LeCoiffec, Cocher et Daperche, ajusteur mécanicien, ont été attaqués le premier dans la rue de la Paix et l'autre sur la place du Bassin. Tous les deux ont été dévalisés.
Trois individus, soupçonnés de cette agression, ont été arrêtés.
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15 octobre 1899
Accident mortel Tué par son attelage
Le 12 courant, le nommé François Labour, âgé de 39 ans, cultivateur à Prézégat ramenait de l'Immaculée une charrette de bois attelée de deux bœufs lorsqu'il fut heurté par le timon de l'attelage, puis renversé par les bœufs qui lui passèrent sur le corps et l'une des roues de la charrette sur la jambe. Relevé aussitôt il reçut les soins nécessités par son état, mais il expira quelques heures après. Les docteurs Ozo et Dauvin ont constaté le décès.
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19 octobre 1899
Suicide
Hier soir, vers 7 heures, le nommé Auguste Clisson, mécanicien, marié et père d'un enfant s'est suicidé au débit Bordas, rue de Nantes prolongée en se tirant un coup de revolver dans la tempe. Le docteur Coquet a constaté le décès. On attribue ce suicide à des chagrins d'amour.
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26 octobre 1899
Mort sur la route.
Le nommé Léon Nicolais, manœuvre, sans domicile fixe, âgé de 40 ans, originaire de Rennes, a été trouvé mort sur le chemin de grande communication n° 21 près 15 village de la Rinais. La mort est due à une congestion provoquée par l'alcool. Le corps a été inhumé par les soins de l'autorité locale, toute idée de crime ayant été écartée.
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27 octobre 1899
Théâtre au Casino des Mille-Colonnes.
La troupe Monchamont et Maurice Luguet donnera au théâtre du Casino des Mille Colonnes, le 31 courant, une représentation de la grande pièce héroïco-dramatique, Cyrano de Bergerac.
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28 octobre 1899
le cadavre
Le nommé Victor Gourdel dit « Petit bon Dieu » Age de 33 ans, journalier chez M. Brosseau, marchand de charbons à Guérande a été trouvé mort le 25 courant dans l'usine de son patron. Le docteur Branchu, après avoir visité, le cadavre, a déclaré que la mort était due à une congestion occasionnée par le froid. Le corps a été inhumé par les soins de l'autorité locale.
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1 novembre 1899
lancement
Le 4 novembre prochain aura lieu aux chantiers de la Loire, le lancement du trois mâts marin (de 3.000 tonnes de port) le Fervaal, construit pour le compte de la compagnie celtique maritime de Nantes.
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2 novembre 1899
la fièvre jaune
Saint-Nazaire. 31 octobre. Le paquebot la Navarre, qui avait comme Ouest-Eclair l'a annoncé par dépêche, la fièvre jaune à bord, restera une dizaine de jours sur rade avant d'entrer dans le port. Les passagers suspectés ont été dirigés au lazaret de Mindin.
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4 novembre 1899
Bel exemple de solidarité.
Un de nos confrères adresse, au nom des pauvres de Saint-Nazaire, ses remerciements aux invités à un mariage qui, au nombre de 420, ont versé à la quête la somme de 11 fr. 50. Tout compte fait, ça représente un demi-sou personne. Une telle générosité devrait se dispenser de publicité.
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Compagnie transatlantique.
Le paquebot La Normandie va venir à Saint-Nazaire pour remplacer le Washington, qui a cessé de faire partie de la lise des paquebots. Deux cargo-boats viennent d'être achetés de deux Compagnies anglaises par la Compagnie générale transatlantique, pour son service entre Le Havre, Bordeaux Pauillac et New- York. Ces deux vapeurs ont été nommés Bordeaux et Pauillac.
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7 novembre 1899
la fièvre jaune
Le paquebot la Navarre. La quarantaine vient d'être levée les passagers, ainsi que tout l'équipage, qui se trouvaient au lazaret de Mindin, sont sortis hier soir; on débarque aujourd'hui les marchandises, et le paquebot entrera ce soir.
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10 novembre 1899
Est-ce un meurtre ?
Dimanche, on a retrouvé dans une pièce d'eau, près des forges de Trignac, le corps de François Guichard, 45 ans, marié et père de deux enfants. Les causes de l'accident sont inconnues le corps ne portait aucune trace de violences. Et il restait dans une de ses poches une somme de 20 fr 50. Le corps a été remis à la famille.
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11 novembre 1899
Terrible accident
Avant-hier soir à 5 heures, le nommé Julien Roulier, Manœuvre à la Compagnie Transatlantique est tombé accidentellement d’une hauteur de 10 mètres dans sa chute, il s'est fait une grave blessure au crane. Il a été transporté d'urgence à l'hôpital. M Roulier est marié et père de famille.
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16 novembre 1899
naufrage
A la côte. Nous apprenons qu’un vapeur anglais chargé de charbon appelé Trévern s’est mis à la cote près de la pointe de l’Eve. La brume doit sans doute être la cause de l’accident.
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17 novembre 1899
naufrage
Un navire à la côte. Le vapeur anglais dont nous avons signalé l'échouement hier appartient à M. Hain de St Yves (Cornwall) et est commandé par le capitaine Broad. On ne connaît pas encore exactement les causes de cet accident.
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21 novembre 1899
naufrage La « Prospérité »
Cette nuit le sloop Prospérité, capitaine Brugalais, chargé de pierre jour la maison Mouteau et Cie et venant de Lavau en voulant entrer dans le port a heurté l'estacade et a coulé à pic. L'équipage a pu se sauver.
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24 novembre 1899
Les exploits d'une voleuse
Samedi dernier une femme bien mise s'est présentée au presbytère de Saint-Gohard et a réussi à escroquer à M. le Curé de la paroisse une somme de 18 francs.
Ayant renouvelé le procédé auprès de M. le Cure de Méans, celui-ci n’a rien voulu savoir des racontars de la voleuse. Cette femme est activement recherchée.
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Accident mortel
L’autre soir Jean Louis Mauguen, perceur à la Cie générale transatlantique et demeurant au Pré Gras, descendait dans la cale n' 1 de la Lorraine au moyen d'une échelle, lorsqu'ayant mis le pied à côté du barreau, il est tombé sur une varangue d'une hauteur de 4 m. 40. Dans sa chute; il a eu le crâne fracturé. Transporté à l'hôpital, il expira quelques instants après. Mauguen, âgé de 36 ans, laisse use femme et deux enfants.
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La « Prospérité » renflouée
Le sloop Prospérité, coulé l'autre jour à l'entrée du port, a été renfloué hier par les soins des Ponts-et Chaussées et conduit le long de la barge en dehors de la jetée nord.
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25 novembre 1899
Femme écrasée par un train.
Avant hier soir, vers six heures, la nommée Marie Boché, veuve Archinoul, 34 ans, demeurant Grande Cité de Penhouët, a été écrasée par un train faisant la manœuvre sur la voie au nord du bassin de Penhouët. On attribue l'accident à l'état d'ivresse de la victime qui n'a sans doute pu se garer à temps.
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19 décembre 1899
Tentative de suicide.
Dans la nuit de samedi dimanche. le nommé Jean François Le Masson, 42 ans, conducteur de grues, demeurant rue de Nantes, n° 107, s'est tiré un coup de revolver dans la tempe droite.
Trouvé râlant le lendemain matin, il a été transporté à 'hôpital.
Le Masson est alcoolique.
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31 décembre 1899
SUR NOS COTES
Une tempête effroyable a sévi, toute la journée d'hier et toute cette nuit ci, sur les côtes
A Nantes. Une effroyable tempête da sud-ouest sévit sur notre région, depuis hier soir. On n'a heureusement pas d'accidents graves à enregistrer, mais on craint des sinistres sur la côte.
A Saint- Nazaire, une drague a été jetée sur les rochers.
A Pornic, un bateau a été démâté en rentrant au port.
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