1900
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2 janvier 1900
Paquebot La Savoie.
La Compagnie transatlantique lancera le mois prochain son nouveau grand paquebot, paquebot, Savoie, du même modèle que la Lorraine, dont nous annoncions, il y a quelques mois à peine, la mise à l'eau.
Construite sur les mêmes chantiers que la Lorraine, h Saint-Nazaire, la Savoie Savoie mesure pas moins de 177 mètres, exactement 177 mètres 10 centimètres centimètres la poupe à la proue.
C'est, avec la Lorraine, le plus grand transatlantique français qui ait été fait jusqu'à ce jour; la Touraine, en effet, qui arrive en première ligne après ces deux géants, est d'une longueur inférieure inférieure 164 mètres, et les autres grands paquebots sont moindres d'environ un huitième de longueur.
La flotte destinée au transport des voyageurs de l'Amérique du Nord, pendant pendant comprendra neuf bâtiments, bâtiments, un certain nombre, naturellement, resteront naturellement, resteront mouillage comme bâtiments de réserve, mais qui tous pourraient être mis en service le cas échéant. Ce sont l'Aquitaine, la Bretagne, la Champagne, la Gascogne, la Navarre, la Normandie, la Touraine, la Lorraine, et enfin la Savoie.
Quant à la vitesse normale, elle sera, pour les quatre plus grands paquebots Savoie, Lorraine, Aquitaine et Touraine, de 19 à 20 nœuds, réduisant la traversée à six jours et demi.
4 Janvier 1900
Paquebot La Navarre.
Le paquebot La Navarre C. G. T., commandant Tournier, est arrivé dimanche en notre port, venant de Vera Cruz et la Havane avec 26 passagers.
7 janvier 1900
SUR NOS COTES
Détachement. Un détachement de 12 hommes partira de Lorient le 8 janvier, à destination de Saint-Nazaire, sous la conduite du quartier-maître torpilleur Le Couèrce, qui en fait partie.
8 janvier 1900
PETITE CORRESPONDANCE
M. Ch. ci Saint-Nazaire. â? Oui, vous ave a rai- son ; si les statuts d'une association portent que lés parts de cette association sont acceptées par elle en paiement pour une somme fixée, vous avez le droit de la payer avec ces parts, soit que vous les ayiez reçues de l'association, soit que vous les ayiez achetées à d'autres participants.
12 janvier 1900
Paquebot SAINT-GERMAIN
Départ de paquebot. La paquebot Saint Germain partira ce soir pour Colon Panama. M. Lagrange, consul du Venezuela dans notre ville, et sa famille, y prendront place pour retourner dans leur pays.
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16 janvier 1900
la drome
la Drôme sera arrivée à onze heures et aura terminé ses opérations, elle s'est rendue a Marseille prendre le gouvernail: en bronze avec accessoires, pour le Dupleix, en construction à Rochefort. La Drôme remontera ensuite vers le Nord, en touchant à Saint Nazaire, Lorient, Brest et Cherbourg,
16 janvier 1900
Délits de chasse.
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire vient de rendre en matière de délit de chasse, un jugement intéressant.
Il s'agissait du cas d'un habitant du Croisic qui, se trouvant en bateau dans la chenal avait tiré des poules d'eau posées en mer et était venu ensuite les ramasser sur la rive où elles s'étaient abattues. Le tribunal estimant que, par la loi du 3 mai 1884, le législateur n'a entendu réglementer que la chasse sur terre et ne s'est nullement préoccupé de la chasse sur mer, a acquitté le délinquant.
19 janvier 1900
Accident de travail
Hier, le nommé Louis Perron, serrurier à bord de la Lorraine, est tombé au fond de la cale du paquebot dans sa chute il s'est fracturé une jambe et blessé à la tête.
Il a été transporté à l'hôpital.
19 janvier 1900
Grave accident.
Le 15 courant, le jeune Jean-Marie Philippe, chauffeur de rivets, 15 ans, occupé à l'arrière du 2e pont de la Savoie, paquebot en construction à la C. G. T. à passer des rivets, est tombé d'une hauteur de 15 mètres.
Dans sa chute il s'est fracturé le bras et la cuisse gauche et une forte commotion cérébrale s'en est résultée.
Le blessé, dont l'état est très grave, a été transporté à l'hôpital.
19 janvier 1900
épidémie d'influenza.
L'influenza fait, chaque jour, d'énormes ravages parmi la population civile
Mme Progneaux, femme du directeur général des Aciéries et Hauts fourneaux de Trignac, est décédée avant hier des suites de l'influenza. Mme Progneaux, aimable et bonne, était très estimée dans notre ville et à Trignac aussi sa mort laisse-t elle d'unanimes regrets.
25 janvier 1900
Chambre des députés :Discours de M. Anthime Ménard
(intervention concernant le procès des PP. Assomptionnistes)
(nb La congrégation des Augustins de l’Assomption . Elle fut au contraire dissoute en janvier 1900 pendant les années d'anticléricalisme d'État et frappée d'exil sous le gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau, républicain modéré menant une politique contre les congrégations. Cette congrégation internationale est, en France, propriétaire des Éditions du Centurion et du groupe de presse Bayard dont les titres principaux sont le quotidien La Croix et l'hebdomadaire Le Pèlerin.)
Après cet éloquent discours MM. de Chambrun, d'Agoult et Monnaud protestent à leur tour. Puis le président donne la parole à notre confrère M. Anthime Ménard, directeur du Nouvelliste de l'Ouest et député de Saint-Nazaire.
M. Anthime Ménard.
Quelques-uns de nos collègues ont attribué une importance beaucoup trop considérable à l'incident qui fait l'objet de ce débat. Les noms qui ont été prononcés à la 9e chambre correctionnelle appartiennent presque tous au parti républicain modéré; et alors même qu'une alliance avec la Croix aurait eu lieu pour certains députés, il n'y aurait rien dans ce fait, qui ne fut extrêmement avouable. {Exclamations à gauche).
Une question plus intéressante, ce serait de savoir quelle a pu être l'attitude de la Croix dans d'autres circonscriptions non citées. Notre collègue, M. Dubochet dont le nom a été prononcé et qui appartient au groupe progressiste a été combattu par la Croix au profit d'un monarchiste. En tout cas, dans la circonstance, c'est à la Croix qu'il appartient de te défendre, si elle a des arguments à faire valoir.
On a reproché aux républicains modérés leurs alliances avec la droite. Il faudrait savoir comment et dans quelles conditions la Croix a soutenu dans beaucoup de circonscriptions, des monarchistes contre des modéré:. On verrait alors ce que valent certains reproches adressés à M. Méline et à ses amis.
Quant au procédé employé par M. Bulot, tout le monde est unanime. On a le droit de penser que ce magistrat a agi seul et librement, en cette occurrence mais on a pareillement le droit de redouter que derrière ce qu'il a voulu faire ne se dissimule une manœuvre politique. {Applaudissements à droite et au centre.)
M. le Président,
J'ai dû moi-même m'occuper de cette question et je suis intervenu, comme c'était mon devoir, dans la mesure qui m'intéressait, en tant que député, et qui intéresse tous mes col lègues.
M Anthime Ménard.
Il est utile en tout cas, que le pays sache quelle est la réparation que le Gouvernement entend accorder à l'honneur et à l'indépendance des membres du Parlement. (Applaudissements au entre et droits.)
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Chambre des députés :Discours de M Waldeck-Rousseau
Après M. Anthime Ménard, l'amiral Rieunier apporte à la tribune une protestation indignée contre M. Bulot et dit que la révocation de l'auteur d'un tel scandale s'impose. M. Marchal proteste également puis, après une intervention de M. Paulin Méry qui déclare s'étonner que M. Monis n'ait pas poursuivi M. Papillaud de la Libre Parole en Cour d'assises. M. Waldeck-Rousseau monte à ta tribune.
Le président du Conseil.
Je suis surpris que les protestations que nous venons d'entendre ne soient pas allées a l'auteur du document incriminé, mais au magistrat qui en a donné lecture, sans en accepter, bien entendu la responsabilité.
Le président du Conseil continue sa plaidoirie pour M. Bulot en disant que la sténographie de son réquisitoire ne lui a pas été soumise. Si ce magistrat avait conclu du document en question que tels ou tels députés appartiennent à telle ou telle opinion, il aurait manqué de mesure. Mais dans tout ce qu'il a dit, on ne trouve rien de pareil.
Quand la justice aura fait son œuvre, alors, mais alors seulement, on aura le moyen de axer les responsabilités. Jusque là, le Gouvernement ne peut pas admettre que le procès des Assomptionniste soit transporté dans cette enceinte et qu'on essaye d'affaiblir devant le tribunal l'autorité de la chose jugée. (Applaudissements sur les bancs radicaux).
27 janvier 1900
Victime de l'alcool.
Le nommé Jean-Marie Le Digabel, 55 ans, machiniste aux forges et aciéries de Trignac et originaire de Hezo (Morbihan), est tombé inanimé le 22 courant dans une des rues de Trignac.
Cet homme qui s'enivrait fréquemment est mort d'une congestion occasionnée par l'alcool.
II laisse une veuve et 6 enfants.
27 janvier 1900
Une Grève.
Avant-hier soir, les chauffeurs de rivets de la Compagnie générale transatlantique se sont mis en grève au nombre de 150 environ.
Ils réclament une augmentation de 0.05 et 10 centimes par heure.
Jusqu'à présent il n'y a pas eu d'incidents, les jeunes grévistes parcourent les rues en chantant.
27 janvier 1900
Tribunal correctionnel.
Hier est venu devant le tribunal correctionnel l'affaire Tournadour- Portais.
Le 4 janvier courant, M. Tournadour, directeur de la Démocratie de l'Ouest sortait de son bureau, lorsqu'il fut attaqué par M. Portais, conseiller municipal socialiste de Nantes qui le frappa M' Tournadour ayant porté plainte contre son agresseur, l'affaire est venue hier.
Après des débats très intéressants, le tribunal a condamné Portais à 25 fr. d'amende et 1 fr. de dommages-intérêts. Me Lynier, avocat à Nantes, plaidait peur M. Tournedour et Me de Monzi, avocat de Paris, présentait la défense de M. Portais.
9 février 1900
Epicerie incendiée.
Le feu a éclaté dans l'arrière-boutique de l'épicerie Montmartin, de MM. Mougat et Taudren frère, à Saint-Nazaire. L'incendie aurait été une vraie catastrophe si les flammes se fussent communiquées aux matières explosibles que renfermait le magasin. Le capitaine Froidereaux, du 64ème, a été brûlé à la figure, le commissaire de police Criolet a été également brûlé sur diverses parties du corps, tous deux peu grièvement.
Le feu a pu être rapidement circonscrit.
21 février 1900
LA TEMPETE
Les chantiers de la Loire ont dû renvoyer leurs ouvriers, la plupart des toitures des ateliers étant enlevées.
Un chaland a coulé dans le port.
Le train arrivant de Saint-Nazaire a déraillé par suite de la bourrasque.
9 mars 1900
Le président de la République à Saint-NazaireLancement de "la Savoie".
LOIRE-INFÉRIEURE
Le Président de la République a reçu le directeur et les administrateurs de la Compagnie transatlantique, qui sont venus le prier d'honorer de sa présence la cérémonie qu'on veut rendre solennelle du lancement de la Savoie.
Cette cérémonie, à laquelle doivent assister M. de Lanessan, ministre de la marine, et M. Millerand, ministre du commerce, aura lieu à Saint-Nazaire où se trouvent les chantiers de construction de la Compagnie. Elle vient d'être fixée au samedi 31 mars.
La Savoie, qui fournira 82 nœuds aux essais, mesure 177 mètres 10 de longueur sur 18 mètres 20 de largeur et 12 mètres de creux. Elle ne chargera pas moins de 10.500 tonneaux et ma puissance sera de 12.000 chevaux.
La Savoie est le plus grand paquebot qui, avec la Lorraine, ait été jusqu'à ce joar construit en France.
C'est certainement le plus riche du monde au point de vue du confortable et de la décoration intérieure. Il l'emporte même sur le Deutschland, le magnifique transatlantique lancé récemment à Hambourg, en présence de l'empereur d'Allemagne. C'est, en quelque sorte, pour marquer une étape dans la construction des grands paquebots qu'on a demandé au chef de l'Etat et aux ministres de vouloir bien rehausser par leur présence l'éclat de cette cérémonie.
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14 mars 1900
Un maire courageux.
On nous signale un acte de courage qui fait honneur a M. Léchât, maire de Saint-Nazaire. Une jeune fille est morte de la variole et personne, parmi les voisins, n'a voulu approcher. M. Léchât, prévenu, est venu lui-même ensevelir la morte.
14 mars 1900
DEUX BRAVES
On nous écrit de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure)
A Saint-Nazaire, rue du Croisic, une jeune fille, Mario B. mourait de la variole le 5 mars. Par peur de la contagion, tout le monde, sans exception, se refusait à l'ensevelir; le menuisier qui avait fait le cercueil refusa d'envoyer un ouvrier pour le clouer.
Le maire, M. Lechat, prévenu, se rendit aussitôt, accompagné du Dr Diet, à la maison mortuaire, et tous deux, de leurs mains, ensevelirent la morte et clouèrent le cercueil. L'avant-veille, M. Lechat en avait fait autant pour un jeune homme emporté par la même maladie.
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28 mars 1900
le PLUS GRAND PAQUEBOT Français
On sait que le lancement du plus grand paquebot français, la Savoie, aura lieu samedi, 31 mars, à Saint-Nazaire.
MM. de Lanessan, ministre de la Marine, et Mougeot. sous-secrétaire d'Etat aux postes, assisteront officiellement à la cérémonie. Ce paquebot, d'une longueur de 177 mètres sur 18,20 de largeur, sera le plus grand et le plus confortable de tous ceux qui portent le pavillon français.
Il y a cinq ponts régnant sur toute la longueur et un sixième pont de 100 mètres de longueur servant de promenade aux passagers de 1 et 2 classe.
Le nombre des places disponibles à bord de cette ville flottante se décompose ainsi luxe et grand luxe 59; 1ère classe, 378. 2ème classe, 118. 3ème classe 39. Le personnel et équipage 372, soit 1325 personnages.
Ajoutons que le Masséna, la Bruix et un autre. croiseur représenteront l'escadre du Nord à l'inauguration.
31 mars 1900
visite ministre de la Marine M. de Lanessan
Le ministre de la marine est arrivé ce matin à 10 h. 30.
Il était accompagné du préfet de la Loire-Inférieure, et de MM. Roch el Sibille, députés.
M. de Lanessan a visité les travaux de la nouvelle entrée du port, et a assisté au « Grand-Hôtel » un diner offert par la ville et la chambre de commerce.
Des discours ont été prononcés par le maire, le président de la Chambre de commerce et le ministre.
A 3 h. a eu lieu, dans les chantiers de la « Compagnie transatlantique ». le lancement de la Savoie.
Le ministre a distribué à cette occasion des décorations.
Le maire a reçu une médaille d'or pour son dévouement lors de la dernière épidémie.
M. Liber, professeur au lycée, a reçu les palmes académiques, ainsi que M. Drougard.
La croix du mérite agricole a été remise à M. Tessier, jardinier en chef de la ville.
Des médailles d'argent à l'occasion de l'épidémie ont encore été remises au docteur Diet et à M. Lebel, commissaire central, une médaille de bronze à M. Guillou, directeur de la voirie.
Une médaille d'argent, pour acte de dévouement a été remise à M. Triollet, commissaire de police.
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11 avril 1900
LE LIEUTENANT DE TONQUÉDEC
La Démocratie de l'Ouest, de Saint-Nazaire, ouvre une souscription pour offrir un sabre d'honneur au lieutenant de Tonquédec, qui commandait l'arrière-garde de la mission Marchand.
20 avril 1900
1500 merlus
Un chalutier. Avant-hier matin, le chalutier anglais Admiral, venant de Liverpool, est arrivé dans notre port ayant son bord 1500 merlus, qui ont été aussitôt vendus et expédiés.
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3 mai 1900
Le grand prix de St-Nazaire
Après le grand prix de Nantes, voici que, grâce au conseil municipal de Saint-Nazaire, celte charmante ville vient d'être doté d'une somme de trois cents francs pour instituer le Grand prix de Saint-Nazaire qui sera décerné, suivant le désir du conseil comme premier prix dans la Grande Internationale professionnelle
18 mai 1900
Une nouvelle grève
Saint-Nazaire. Une nouvelle grève vient de s'ajouter à celle des ouvriers chaudronniers de la Compagnie générale transatlantique; les débardeurs ont refusé de décharger le vapeur Ville-de-Metz, ayant à bord 50 000 balles de sucre.
28 juin 1900
LES ABATTEURs DE CROIX
A Sautron, près Saint-Nazaire (Loire-Inférieure), des malfaiteurs ont descellé et brisé dans la nuit de samedi à dimanche, une croix de fer.
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5 juillet 1900
CHRONIQUE MARITIME
Le transatlantique neuf La Lorraine, est rentré le 2, à Saint-Nazaire, après avoir fait ses essais qui ont parfaitement réussi; la vitesse a été de 22 nœuds 7, et 87 tours d'hélice. La Lorraine pourra facilement faire ses 23 nœuds. Tout s'est bien comporté et on a constaté que, malgré son énorme vitesse, elle ne faisait pas beaucoup de déplacement d'eau.
8 août 1900
Hors Paris
Un journal de Saint-Nazaire a eu la curieuse idée de dresser la liste des remèdes les plus connus contre le mal de mer. Ceux-ci ne manquent pas, mais leur efficacité efficacité quelque peu problématique.
La seule énumération qu'on va lire:
1" Se purger avant le départ;
2° Bien dîner avant de s'embarquer;
3° Se promener sur le pont;
4o Rester dans sa cabine;
5° Se tenir couché, avec sa valise sur l'estomac;
6° Prendre Prendre rhum;
7° Prendre de l'eau de mélisse
8° Prendre de l'antipyrine;
9° Boire tous les matins un verre d'eau de mer;
10° Bien manger manger Manger peu;
12° Porter une large ceinture de flanelle;
13° Tenir les yeux fixés au loin sur l'eau;
14° Ne pas regarder la mer
15° Avoir sur l'estomac un petit sachet rempli de sel marin
16° Prendre tous les matins un petit verre de cognac;
17° Prendre du kirsch;
18° Suivre le balancement du bateau, soit en marchant soit assis
19° Se tenir le plus possible possible centre du bateau, et non à l'avant ou à l'arrière
20° Conserver dans la bouche une petite pierre, ou mieux un noyau de cerise
21° Etre gai, chasser la mélancolie
22° Eviter de lire, d'écrire, de se livrer à des occupations
23° Se livrer à des études sérieuses, attachantes
24° Fumer
25° Se frotter l'estomac avec du collodion
26° Boire de l'eau de citron
27° Tenir un citron à la main pendant toute la traversée
28° Ne rien faire pour se préserver du mal de mer !!!
Heureux ceux qui n'ont pas le mal de mer l'embarras du choix leur est évité. Quant aux autres, peut-être agiront-ils sagement, jusqu'à nouvel ordre, en se tenant au dernier remède Ne rien faire.
22 août 1900
tramways de Saint-Nazaire à la Roche Bernard
Conseil général du Morbihan. Séance du 21 août Travaux publics.
Il est donné délégation à la commission départementale pour régler toutes les questions concernant l'établissement du 2e réseau des chemins de fer d'intérêt local dont le conseil général a voté la construction.
Enfin, sur rapport de M. Lanjuinais, il est décidé que le Conseil général, répondant à l'appel et à l'exemple du Conseil général de la Loire-Inférieure, nommera une commission chargée d'entrer en pourparlers avec la commission élue déjà à Nantes, au sujet de la ligne de tramways de Saint-Nazaire à la Roche Bernard et de son raccordement avec le chemin de fer d'intérêt local de Locminé à la Roche-Bernard. Cette commission se composera de tous les membres de la commission départementale, plus deux conseillers, MM. Boterf et Forest.
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23 août 1900
Le paquebot Normandie - départ retarder
Saint-Nazaire. Le paquebot Normandie, C. G. T., est parti aujourd'hui mercredi pour Vera-Cruz. Ce navire part avec un peu de retard par suite du manque de bras pour le chargement des marchandises.
13 octobre 1900
Mesures sanitaires. peste bubonique
Un ordre très grave pour la port de commerçe, vient d'arriver au bureau du pilotage de notre port.
Par suite d'un cas de pesta bubonique, suivi de décès, qui a été constaté à Cardia, tous les navires venant de ce port à Lorient seront obligés de passer outre et de se rendre à Saint Nazaire, pour prendre la santé, le port de Lorient ne possédant pas les moyens de désinfecter un navire.
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28 septembre 1900
grèves
Les gabariers de Nantes, Paimbœuf et Saint-Nazaire se sont rais en grève. Les charbonniers de Saint-Nazaire, se solidarisant avec les grévistes, ont cosse le travail. Bordeaux. -Les arrimeurs grévistes réunis hier après-midi, ont voté la continuation de la grève.
8 octobre 1900
Le lancement du « Montebello »
Saint-Nazaire, 6 octobre. â? Aujourd'hui, à quatre heures, a eu lieu le lancement du Trois-mats Montebello, de 3.000 tonneaux, par les chantiers de la Loire et Saint-Nazaire.
10 octobre 1900
grèves
Saint-Nazaire. Les débardeurs se sont réunis. Ils ont décidé de continuer la grève, la Compagnie ne leur offrant que 6 fr. 50 au lieu de 5 fr. 75 qu'ils demandent.
La grève des gabariers est toujours au même point.
Les côtiers ont reçu l'ordre d'aller travailler dans d'autres ports.
10 octobre 1900
une EXPLORATION du Mexique
L'exploiteur M. Léon Diguet qui avait été chargé d'une mission scientifique au Mexique, par la ministre de instruction publique, vient d'arriver à Saint-Nazaire, à bord de la Normandie.
Au cours de son exploration, qui a duré pins d'une année, M. Léon Diguet a. parcouru tous tes Etats du Nord et tout le versant Pacifique du Mexique au point de vue ethnographique, zoologique et botanique.
Ses études ont principalement porti sur les Indiens encore insoumis de la Sierra del Nayarit et ses derniers représentants des races à peu près disparues qui peuplèrent, a l'époque de la conquête, l'Etat de Jalisco.
M. Diguet rapporte de nombreuses collections de l'industrie de ces Indiens, ainsi que des échantillons de la faune et de la flore des régions qu'il a parcourues.
30 octobre 1900
Les voies de communication
Le conseil supérieur du Commerce et de l'industrie s'est réuni ce matin, sous la présidence de M. Millerand, ministre du commerce, pour discuter les conclusions du rapport présenté -par MM. André Lebon et Charles Roux au nom de la commission des voies de communication.
Le conseil a arrêté le classement par ordre d'urgence des travaux d'extension et d'amélioration à réaliser sur les réseaux des chemins de fer, sur les voies de navigation et dans les ports maritimes.
En ce qui concerne les voies de navigation, la navigabilité de la Loire figure au quatrième rang Pour ce qui est des porte maritimes, Nantes et Saint Nazaire occupent le troisième rang.
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8 novembre 1900
Agression nocturne
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, M. Etienne L. marchand da marrons, demeurant à Saint Nazaire, quittait La Rocha Bernard où i! était venu acheter des châtaignes..Il conduisait une voiture et était accompagné d'un nègre de la Martinique, navigateur, embarqué il y a quelque temps à bord du Versailles; et sans ouvrage pour le moment.
Arrivé a Rosé, entre Salut Joachim et Montoir, ils furent accostés par une bande d'individus qui les invectivèrent. M. L.. se sauva toute vitesse pour chercher du secours à la gendarmerie de Montoir. Quant à son compagnon noir il fut roué de coups. Laissé pour mort sur la route, le malheureux, la figure déchirée, couvert de contusions, put se traîner jusqu'à une maison voisine d'où il fut le lendemain transporté Saint-Nazaire. Une enquête est ouverte.
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15 novembre 1900
imprudence mortelle
M. Joseph Deau, fils d'un honorable négociant de Saint-Nazaire, revenait à bicyclette de la chasse. Il avait eu l'imprudence d'attacher au guidon sa canne-fusil, encore chargée. Quand il voulut descendre de machine, la secousse fit partir la canne, et M. Deau reçut toute la charge et mourut aussitôt.
15 novembre 1900
LES GRÈVES
Saint-Nazaire.– L'effervescence redouble sur les chantiers. Une bagarre a eu lieu entre grévistes et non grévistes. Les gendarmes et les agents de police, peu nombreux, purent difficilement maintenir l'ordre. Un ouvrier non gréviste a été assez sérieusement contusionné.
Il y a encore 3 500 grévistes qui sont furieux de voir les déchargeurs abandonner les importateurs qui continuent la résistance.
29 novembre 1900
LES GRÈVES
Saint-Nazaire. 150 à 200 grévistes se sont portés au chantier Guérèt et ont assailli à coups de pied et de mottes de charbon les ouvriers qui travaillaient.
Les agents de police et quatre gendarmes à cheval, mandés, sont arrivés au trot; aussitôt des cris sont partis de la foule et les projectiles ont commencé il pleuvoir sur eux.
Un gendarme a été très légèrement atteint. Trois manifestants ont été arrêtés, dont une femme.
30 novembre 1900
Un triste accident, s'est produit hier soir en rade de Saint-Nazaire.
Trois pilotes de Belle-Ile, dont les homme de l'équipage du bateau pilote Magenta, étaient montés dans un canot pour aller embarquer à bord du vapeur Union, de Belle- Ile, mouillé en rade.
Le canot était sur le point d'accoster le vapeur, lorsque celui-ci se déplaça, par suite d'un mouvement d'hélice, et le canot contenant les trois hommes chavira. L'un des passagers réussît à s'accrocher à l'Union, mais les deux autres tombèrent à t l'eau.
Un seul a réussi à se sauver à la nage; il est venu aborder à l'estacade de la jetée. L'autre s'est noyé ; son corps n'a pas été retrouvé.
Il est originaire de Belle-ile, âgé de 50 ans environ, père de famille. On ignore son nom.
II remplaçait, par intérim, un matelot du Magenta qui fait ses treize jours.