
Saint-Nazaire, vu dans les Journaux.
1916
1 janvier 1916
OBJETS PERDUS A LA GARE.
Sur la passerelle du quai n° 4, en gare de Rennes. eut lieu une découverte sensationnelle. On ramassa, en effet, un paquet contenant un pantalon avec bretelle, une vareuse et un soulier. Dans les poches «les effets, il fut trouvé un porte-monnaie contenant une somme de 1 fr. 30, une montre en argent avec sa chaîne, une clé de cadenas, un récépissé il'un mandat de 8i fr. 50 et un billet de chemin de fer de Saint-Nazaire à Guingamp. On découvrit de plus différents papiers au nom de Yves Tricot, quartier-maître chauffeur, à bord du cuirassé Lorraine., actuellement à Saint-Nazaire, et une permission de 4 jours expirant le 3 janvier 1916 pour se rendre a Dinan, dans le département des Côtes-du-Ncrd.
3 janvier 1916
Le livre d'or de la magistrature LE CAPITAINE GUIHAIRE
Nous relevons du Journal Officiel la citation à l'ordre de l'armée que voici
« Guihaire (René), capitaine au 47e régiment d'infanterie officier de la plus haute valeur morale ayant donné, depuis le début de la campagne l'exemple du plus grand courtage et du sentiment le plus élevé du devoir. Blessé trois fois, est revenu front chaque fois sur sa demande bien que les fonctions qu'il occupait dans la vie civile lui permissent de ne pas être mobilisé. Le 25 septembre, s'est élancé à l'attaque, avec un mépris absolu du danger. Est tombé grièvement blessé dans les lignes ennemies. »
L'officier qui a mérité cette citation particulièrement élogieuse n'est autre que le distingué procureur de la République de Ploërmel.
M. René Guihaire est le fils d'un ancien notaire de l'arrondissement de Saint-Nazaire. Il a fait son congé au 65e d'infanterie. De par sa fonction, Il pouvait rester au poste où la confiance du gouvernement l'avait appelé. Mais son tempérament s'accommodait mal de cette situation il demanda à être relevé de ses fonctions et l'obtint.
La citation il l'ordre de l'armée qu'il vient d'obtenir l'honore grandement elle honore, avec lui, la magistrature ù laquelle il reste attaché de cœur et au sein au laquelle il compte de chaudes sympathies.
15 janvier 1916
AU CONSEIL DE GUERRE
François Guillou est infirmier à l'hôpital 46 à Saint-Nazaire. il eut maille à partir avec le garde champêtre de la localité et. l'injuria grossièrement. Après plaidoirie de maitre Dépasse, Guillou est condamne a un an de prison.
20 janvier 1916
cour d'appel
vols : Joseph-Marie-René Oyer fut condamné pour vol le 16 décembre dernier par le tribunal de Saint-Nazaire 6 mois de prison et un ans d'interdiction de séjour. La Cour élève la peine à dix mois, mais supprime l'interdiction de séjour.
Coups, Stanislas Oyer fut condamné par le tribunal de Saint-Nazaire un mois de prison et 5 ans d'interdiction de séjour pour coups. La Cour élève il deux mois et supprime l'interdiction de séjour.
Coups, Le 16 décembre 1915 le tribunal de première instance de Saint-Nazaire condamnait le sieur Louarn à six mois de prison et cinq ans d'interdiction de séjour. La Cour élève à quinze mois de prison et maintient l'interdiction de séjour.
2 fevrier1916
cour d'appel
Vagabondage. Wild Joseph-Thomas, sans domicile fixe, fut condamné à deux mois de prison par le tribunal de Saint-Nazaire pour vagabondage, le 6 janvier 1916. La Cour confirme.
Vol. Le tribunal de Saint-Nazaire condamna, le 6 janvier 1916, le sieur Pinel Pierre, journalier à Blain, à trois mois et un jour de prison pour vol. Sur appel, la Cour acquitte Pinel.
VoL Leroux Marie, femme Glotin, journalière à Saint-Nazaire, fut condamnée à 6 mois de prison pour complicité de vol par le tribunal de Saint-Nazaire le 6 janvier 1916. La Cour élève la peine à un an.
5 février 1916
ÉCHOUAGE vapeur Oriza,
Le vapeur Oriza, do la Compagnie anglaise Steam Pacific, venant de Buenos-Ayres. s'est échoué il marée basse, sur des rochers, près du Pilier, à Noirmoutier. Il avait trois cents passagers à bord. Il a été renfloué et conduit il Saint-Nazaire.
8 février 1916
Renseignements Mondains NÉCROLOGIE
Nous apprenons la mort: de Mme Soullier, femme du chef de bureau honoraire du cabinet du préfet de police, belle-mère de M. Léon Guillet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et à l'Ecole centrale des arts et manufactures, lieutenant à l'état-major particulier de l'artillerie, qui a succombé à Saint-Nazaire
23 février 1916
les à côtés de la vie chère
Ces temps derniers, les 15 et 16, si ma mémoire ne me fait pas défaut, nous parlions dans nos colonnes de la crise du pétrole à Rennes et ce pour ne citer qu'un cas. Bien des fois, antérieurement, nous nous étions déjà élevés dans ces mêmes colonnes contre la pénurie de matériel mis à la disposition du commerce par l'administration de l'intendance militaire Voici encore que nous venons de recevoir les doléances d'une notabilité commerciale rennaise à ce sujet. Comme chacun sait à Rennes, c'est de Nantes et Saint-Nazaire que nous arrive le plus ordinairement les approvisionnements et autres matières employés dans le commerce de détail surtout pour ce qui regarde l'épicerie. Or on nous a affirmé que l'administration militaire retenait, déjà depuis de longs mois, dans le bassin de Saint-Nazaire vingt chalands faisant ordinairement le service du canal de Nantes à Rennes, pour servir de magasin de grains.
Qu'advient-il de ce fait 1 Il arrive que ces chalands, qui peuvent faire au moins chacun un voyage mensuel, et qui pourraient amener ensemble un tonnage de près do 2.400 tonnes de marchandises pour le ravitaillement civil, sont immobilisés et font subir un ralentissement au commerce De plus chaque chaland est loué à son propriétaire pour une somme de 400 francs par mois, ce qui donne une somme globale de 8.000 francs. Est-ce que pour une somme moindre l'intendance ne pourrait pas trouver un dock à louer où elle pourrait sans entraver ainsi le commerce, conserver ses approvisionnements à l'abri et donner ainsi libre carrière aux bateliers chargés de surveiller les dépôts qui leur sont confiés.
N'est-ce point là un de ces défauts d'organisations excusables peut-être au début de la guerre, mais qui deviennent a l'heure actuelle une véritable atteinte au ravitaillement de la population civile et la cause primordiale du renchérissement de la vie 7 Nous savons qu'une conférence a déjà eu lieu entre différents commerçants intéressés dans cette affaire et qu'une solution doit être prise prochainement à ce sujet.
7 mars 1916
M DE Monzie, député, ancien sous-secrétaire d'État a la marine marchande, a fait, dimanche, à Saint-Nazaire. sous les auspices de la chambre de commerce, une conférence sur le crédit hypothécaire maritime.
16 mars 1916
Vol
.. Le 14 février il.)16, le tribunal de Saint-Nazaire condamna Murphiy John,âgé de 43 ans, palefrenier à bord du steamer Virginian à quatre mois de prison. Sur appel, la Cour élève à un an.
27 mars 1916
ÉVASION D'UN PRISONNIER ALLEMAND.
Un détachement de 120 prisonniers allemands conduit par des militaires français, est arrivé à Brest jeudi soir à 21 h. 30. Ces hommes proviennent du dépôt des prisonniers de Saint-Nazaire et sont destinés au dépôt de prisonniers de Brest (Kérorhn). Au cours du voyage, entre Quimper et Brest et probablement aux environ. de Landerneau l'un des prisonniers s'est enfui. Il se nomme Georg Hartkom. 24 ans, soldat au 109e grenadiers allemand. Voici son signalement: cheveux et sourcils blonds, yeux bruns, front haut, nez droit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 1 m. 54, cicatrices au bras droit. Ce prisonnier, qui ne parlerait pas français, pourrait être vêtu d'une capote et d'un bonnet de police bleu clair. Les personnes qui rencontreraient cet Individu sont priées d'en aviser la gendarmerie.
28 mars 1916
MUTATIONS
Daroux, vétérinaire aide major de 1er classe au dépôt de Saint-Nazaire, est affecté au dépôt du 101' d'artillerie lourde.
Delas, vétérinaire aide major de 1er classe, directeur de l'annexe de remonte Gibaud, est affecté au dépôt de Saint-Nazaire.
29 mars 1916
UNE VIOLENTE TEMPÊTE
Saint-Nazaire. 28 mars Une violente tempête du Sud-Ouest s'est déchaînée hier sur la côte. Aussi tous les navires ont-ils de rester mouillés sur rade.
3 avril 1916
LA CRISE DES TRANSPORTS- ,Les Convois automobiles
Les premiers, venant de Saint-Nazaire et du Havre, ont amené 232 tonnes. L'une des solutions pratiques et immédiates préconisées par nous ces jours derniers, pour dégager nos porta, et principalement le Havre et Rouen, c'est-à-dire l'emploi des camions automobiles américains importés en France et venant ail secours du rail, vient d'être appliquée la semaine passée. Deux convois, l'un de 40 camions, portant chacun deux tonnes et demie, soit au total 100 tonnes, de Saint-Nazaire à Paris ; l'autre de 66 camions, portant chacun deux tonnes, soit au total 132 tonnes, du Havre à Paris, ont inauguré le service. Au lieu de venir vides par la route, ils sont venus chargés, oe qui est d'ailleurs préférable, même pour la conservation du véhicule, qui se détériore en circulant à vide, par le défaut d'adhérence des roues. Et voilà 232 tonnes rendues à l'usine, sans qu'il en ait rien coûté. Félicitons les organisateurs et espérons que c'est là le commencement, de services réguliers, Cette semaine, d'ailleurs, les hommes repartiront par le train chercher d'autres camions et former d'autres convois. A ce sujet, un petit confit encore : des 66 camions venus du Havre, 6 y ont chargé directement du matériel pour Paris, 30 pour Bolbec. 30 pour Malaunay, Les 30 camions déchargés à Bolbec sont revenus charger d'autre matériel au Havre. Mais les 30 camions déchargés à Malaunay sont venus vides de Malaunay à Paris, c'est-à-dire sur 180 des 220 kilomètres du parcours. Or. ils ont traversé à vide Rouen, et ses quais aussi encombrés que ceux du Havre. Une liaison s'impose donc entre les services de chargement des deux ports. Nous sommes heureux d'avoir pu provoquer cette amélioration. Avec de la bonne volonté, de l'entente, la besogne est facile. Organisons l'évacuation du Havre et de Rouen comme nous avons organisé le ravitaillement de Verdun. Il n'y a pas, aujourd'hui, de petit effort inutile. Le devoir de chacun est de contribuer à l'effort de tous.
9 avril 1916
PRISONNIER ALLEMAND ÉVADÉ.
Le prisonnier allemand Harms Haus, soldat au 89e grenadiers Agé de 24 ans, s'est évadé du dépôt de Saint-Nazaire le 4 avril. Il a été remis le 5 à la gendarmerie de Belle-Ile en Mer et dirigé aujourd'hui par Auray sur Saint-Nazaire.
Il avait réussi à s'introduire dans les soutes à bord du vapeur norvégien Eldrid au moment où ce vapeur quittait Saint-Nazaire. Découvert en cours de route, le capitaine l'a débarqué et remis à la gendarmerie en passant près de Belle-Ile.
10 avril 1916
Arrestation d'un cambrioleur de boites aux lettres
M. Lerossignol, gendarme à Broons, rencontrant vendredi dernier un cycliste aux allures suspectes, lui demanda ses papiers. Cet individu était sans ressources, aussi le représentant de l'autorité l'arrêta-t-il comme vagabond. Il eut en l'occurrence la main heureuse et il convient de l'en féliciter.
L'homme fut fouillé, et l'on ne fut pu peu surpris de trouver sur lui plusieurs lettres avec différentes adresses, lettres dont les timbres n'étaient pas oblitérés
Une heure après cette arrestation un télégramme, ordonnant d'arrêter un cambrioleur de boite a aux lettres de passage dans la contrée Il n'y avait plus de doute on tenait bien le coupable
L'individu arrêté est un nommé Louis Fourrage, 18 ans, originaire de Pontchâteau (Loire-Inférieure). Il a fracturé plusieurs boites postales à Saint-Nazaire, Vannes, Quimper, Brest, Morlaix. etc.
Samedi, il a été dirigé sur Dinan pour être mis à la disposition de M. le Procureur de la République.
Récemment plusieurs boites aux lettres ont été fracturées t Rennes, et le coupable n'a pu être découvert. Peut-être Fourrage n'est-il pas étrangler à ces vols
20 avril 1916
IRASCIBLE SOUTIER.
Lundi soir, un individu en état d'ivresse causait un scandale énorme dans un débit de l'avenue de Penhouêt; on prévint les gendarmes qui s'y rendirent. A leur vue, l'individu en question tourna ses invectives contre eux; Ils l'arrêtèrent et le conduisirent au poste. Interrogé, il déclara se nommer Georges D. être âgé de 23 ans. et être soutier à bord du cuirassé Dupleix, dans nos bassins.
En raison de sa situation, D. a été remis entre les mains du commandant du Dupleix.
22 avril 1916
PRISONNIERS ALLEMANDS L'évasion des cinq indésirables
Nous annoncions récemment l'arrestation a Saint-Nazaire de deux indésirables boches évadés du fort Surville, à Groix, et actuellement détenus il la maison d'arrêt de Lorient. Deux de leurs « kamarades" viennent d'être arrêtés à Marennes. Après avoir séjourné 20 jours à Saint-Nazaire, à la suite de leur évasion ils réussirent à s'emparer d'un canot Dans le but de gagner l'Espagne. Pour une cause encore indéterminée, leur embarcation vint s'échouer à l'Ile d'Oléron. immédiatement arrêtés et invités à donner leurs noms, ils soutinrent s'appeler, l'un Guillius, sujet autrichien, le second Salomon Siegfried, polonais russe Mais leur véritable identité fut bientôt découverte. Ils s'appellent en réalité Gosen et Houche et étaient les compagnons de ceux arrêtés à Nantes. Ils sont actuellement détenus à Marennes, où ils auront à répondre du délit de vagabondage, en attendant qu'ils soient ramenés fi Lorient, où ils comparaîtront devant le tribunal pour vol de barque. Le cinquième évadé, nommé Guillio, ne saurait tarder à tomber son tour entre les mains de la justice.
Rixe sanglante entre matelots Saint-Nazaire.
D'un correspondant particulier du Matin ». Une rixe a éclaté. entre des matelots du vapeur américain Kanson et du vapeur anglais Ultonia. La lutte, qui a commencé sur le quai, s'est continuée abord de l'Ultonia, où l'équipage nègre, énervé, s'est jeté sur des palefreniers qui se trouvaient à bord. Il y a eu 25 blessés, dont deux sont en danger de mort. Les blessés sont soignés à bord de leurs bateaux respectifs. L'enquête a abouti à l'inculpation de cinq Anglais. Il est probable que les coupables seront remis à la justice française.
26 avril 1916
démolition du calvaire
A Saint-Nazaire, prétextant que le terrain sur lequel il était érigé allait être mis à l'encan et vendu, le conseil d'administration de l'hôpital a décidé, dans la matinée du Vendredi-Saint, la démolition du calvaire, situé en ville, rue de l'Hôpital. Sa décision fut d'agir sans délai. Mais le mauvais temps ayant empêché les ouvriers - deux vieillards hospitalisés - de travailler, la démolition n'eut pas lieu le jour anniversaire de la mort du divin Crucifié. Ce fut le lendemain Samedi Saint que la pioche des démolisseurs a accompli son œuvre destructrice.
8 mai 1916
L'or de la Défense Nationale - LA CONTRIBUTION DE LA BRETAGNE
Dans notre numéro du 5 mai nous constations que le Finistère et l'Ille-et-Vilaine figuraient au nombre des quatre premiers départements ayant versé le plus d'or à la défense nationale au cours de la dernière semaine.
La statistique enjointe prouve que l'Ille-etVilaine tient toujours la tête pour les versements d'or en égard à son nombre d'habitants.
Quant à la Bretagne elle a fourni 44 fr. 15 par tète d'habitant, du 1 juillet 1915 au 1 mai 1916, avec un versement global de l«.437.000 francs.
Voici d'ailleurs les résultats obtenus dans les succursales de la Banque de France pour les cinq départements bretons
Cotes-du-Nord (605.523 habitants). Dinan, 3.404.000 fr. Saint-Brieuc, 19.313.000 francs total 22.717.000 fr.
Finistère (809.771 habitants). Brest. 13.309.000 fr. Morlaix, 6.229.000 fr. Quimper, 11.209.000 fr.; Douarnenez, 1.062.000 francs total 31.809.000 fr.
Ille-ET-Vilaine (608.098 habitants). Fougères 3.216.000 ff Rennes, 21.953.000 fr. SaintMalo, 7.036.000 fr. total 32.204.000 fr.
Loire-inférieure (669.400 habitants). Nantes, 29.477.000 fr. Saint-Nazaire, 4.773.000 fr.: total 34.250.000 fr
Morbihan (578.400 habitants). Lorient, 10.344.000 fr. Pontivy, 4.378.000 fr.; Vannes, 8.735.000 fr. tôtal 38.457.000 fr.
Total général pour la Bretagne 144.437.000 francs.
Classement des départements par tête d'habitant
1° Ille-et-Vilaine avec un versement de 52,90
2° Loire-Inférieure avec un versement de 51,15
3° Morbihan avec un versement de 40,50
4° COtes-du-Nord avec un versement de 37,50
5° Finistère avec un versement de 33,10
10 mai 1916
Mort tragique d'un ivrogne
Saint-Nazaire. Dimanche soir, deux officiers d'infanterie, le capitaine Smith et le sous-lieutenant Bouxin, furent abordés dans la rue par une jeune femme qui leur demanda de la protéger contre un ivrogne qui la poursuivait. Les officiers intervinrent et dirent à l'homme de passer sa route, celui-ci répondit par des injures. Les deux officiers décidèrent de le remettre à la première patrouille qu'ils rencontreraient. Mais l'ivrogne ayant renouvelé ses injures et menacé le sous-lieutenant celui-ci l'envoya rouler à terre d'un coup de poing. L'homme se releva et lança un coup de pied dans l'abdomen du sous-lieutenant, qui sortit son revolver et tira sur l'ivrogne. Atteint d'une balle à la tète, l'agresseur s'écroula. P. était mort. C'est un nommé Ernest Pouliruiguien, vingt-huit ans, ouvrier zingueur.
(a suivre 17/8/1916)
11 mai 1916
Police des chemina de fer.
M. Aoustin Léon fut acquitté, le 9 mars 1916, par le tribunal de Saint-Nazaire devant lequel il était appelé pour contravention à la police des chemins de fer. La Cour le condamne à 25 fr. d'amende.
18 mai 1916
recel
M. Drouln" (Louls-Firmin-Jean), âgé de 46 ans, courtier en farines, demeurant à Paris, fut, le 14 avril dernier, condamné pour recel à deux ans de prison par le tribunal de Saint-Nazaire. Voit sa peine élevée il trois ans par la Cour.
SAINT-NAZAIRE -L'AFFAIRE DE MASSERAC
L'instruction de l'affaire d'avortement s'est poursuivie sur place, mardi à Massérac, où se trouvait le Parquet de Saint-Nazaire, assisté du docteur Ribot, médecin légiste. Les recherches faites amenèrent la découverte du cadavre du nouveau-né caché dans un tas de fagots. L'autopsie démontra que l'enfant était né il terme et avait vécu des blessures faites a la tête avaient occasionné la mort. François Legrand, pressé de questions, avoua avoir procédé à l'accouchement et frappé l'enfant, dont Il se débarrassa du corps en le cachant dans le tas de fagots, où il fut trouvé.
19 mai 1916
vagabondage
la Sureto a arété, sur l'avenue de la Gare, une fille Sébille Léontine, âgée de 22 ans, originaire du département des Côtes-duNord, pour vagabondage et mendicité. Léontine Sébille arrivait de Saint-Nazaire elle a été conduite au Parquet,qui l'a fait écroué
25 mai 1916
vols
Chevalier Pierre-Marie-Joseph, âgé cle 54 ans. propriétaire-cultivateur à Notre-dame-des-Landes, fut condamné à 15 jours de prison pour vol de bois et de légumes par le tribunal de Saint-Nazaire le 30 mars 1916. Après plaidoirie de Me Seignard, la Cour confirme
1 juin 1916
RECEL
Adrien Begler, âgé de 31 ans, peintre, fut le 4 mai 1916, condamné par le tribunal de Saint-Nazaire un an et un jour do prison, plus cinq ans d'interdiction de séjour pour recel.
Après plaidoirie de Me Caldairon, du barreau de Saint-Nazaire, la Cour confirme la peine de prison, mais supprime l'interdiction de séjour.
Vagabondage.
Alexandrine David, âgée de 35 ans, sans profession, ni domicile fixe, le 11 mai 1916, condamné pour vagabondage par le tribunal de Saint-Nazaire à 6 mois de prison et cinq ans d'interdiction de séjour. Après plaidoirie de M" Den1s, la Cour confirme.
14 juin 1916
GRAVE AFFAIRE D'ESPIONNAGE
Une grave affaire d'espionnage vient d'être découverte à Saint-Nazaire, sur laquelle les autorités font le silence le plus absolu. Ces jours derniers, arrivait dans le port un vapeur neutre. Dès son arrivée, sur des ordres reçus de Paris, le vapeur fut consigné et aussitôt une perquisition fut opérée à bord sous la direction de M. le lieutenant de vaisseau d'Ambriery, chef de la police de navigation, par le commissaire spécial du port, assisté des autorités maritimes et douanières. Le navire a été visité dans toutes ses parties. Après interrogatoire, officiers et marins de l'équipage ont été photographiés séparément. Ajoutons que le navire, qui est actuellement en désarmement, est étroitement surveillé et qu'aucun membre de l'équipage n'est autorisé à descendre à terre.
25 juin 1916
Prisonniers allemands évadés et repris
Saint-Nazaire. - Deux dockers travaillaient au déchargement d'un navire anglais, lorsque deux individus leur offrirent cin- quante francs pour les faire embarquer sur un navire neutre. Défiants, les dockers signalèrent à la police ces hommes qui furent reconnus pour deux officiers allemands évadés du fort de Chàteauneuf (Ille-et-Vilaine).
Ce sont le comte Rodrick von der Grolen, né le 19 juillet 1886,à Branderburg-sur-Havel (Prusse), premier lieutenant au 9e régiment de uhlans, et Hans Kolitz, né le 7 octobre 1894, à Carlsruhe (duché de Bade), second lieutenant au IIIe régiment d'infanterie.
Ils s'étaient évadés en tressant un câble avec des ficelles provenant des colis qu'ils avaient reçus d'Allemagne. Depuis leur évasion ils n'avaient vécu que de saucisson et de chocolat, emportés par eux. Ils ont été remis à l'autorité militaire.
27 juin 1916
Deux autres officiers allemands arrêtés à Saint-Nazaire
Jeudi dernier, deux officiers allemands évadés de Chateauneuf étaient arrêtés à Saint-Nazaire, et, dès dimanche, ils étaient transférés à la maison centrale de Fontevrault. A peine avaient-ils quitté la raison d'arrêt de notre ville que deux nouveaux congénères vinrent le, remplacer. MM. Georges Sauret, contrôleur aux chantiers de l'Atlantique, et Eugèno Dorso, ouvrier, remarquèrent, en cours de route, dimanche matin, deux individus, revêtus de cache-poussière qui, par leurs allures équivoques, fixèrent leur attention Les ayant rejoints, en soulevant les cache-poussière, Ils virent l'uniforme d'officiers allemands. Aussitôt, se faisant passer pour agents, ils arrêtèrent les deux individus, puis des gendarmes du dépôt des prisonniers, les conduisirent au commissariat spécial où ils déclarèrent s'appeler Paul Hort, né le 30 octobre 1890,à. Ottersweur. duché de Bade, sous-lieutenant au 115e d'infanterie, et Hermann Jacobsen, né le 6 mai 1897.à Rendsburg, sous-lieutenant an 215* même arme. Ces deux officiers vont aller rejoindre Fontevrault les deux officiers arrêtés l'autre jour et qui. connue eux et avec eux. s'étaient évadés de Chateauneuf (Ille-et-Vilaine).
1 juillet 1916
Les évadés du fort Penthièvre sont arrêtés
Le 18 juin dernier, Karl Hentel et Verlage Mathias, deux officiers allemands prisonniers, s'évadèrent du fort Penthièvre. en Saint-Pierre-Quibevon. L'Oeust-éclair fit un récit circonstancié de cet événement.
Or, les deux fugitifs n'ont heureusement pas été loin. Ils viennent d'être arrêtés par la gendarmerie de Guémené-Penfao (Loire-Inférieure). C'est, en moins de dix jours, la troisième capture de ce genre dans cette région Il n'y a rien d'étonnant à cela, la proximité du port de Saint-Nazaire explique l'attirance des prisonniers évadés qui comptaient s'embarquer sur quelque navire en partance, heureusement leurs projets furent déjoué. Hentel et Verlage ont été remis entre 1es mains de l'autorité militaire.
14 juillet 1916
Un navire suspect
Saint-Nazaire, 13 juillet. Le vapeur Omnium, de Nantes, qui vient d'arriver a Saint-Nazaire, avait aperçu, 120 miles de Belle-Ile, un brick-goélette qui ne semblait pas maître de sa manœuvre. 1'Omnium voulut lui porter secours. Mais le brick-goélette cherchait à l'éviter. Alors, le vapeur. Intrigué, chercha s'approcher. Le voilier prit la fuite. Le vapeur, pressé de gagner Saint-Nazaire, ne put poursuivre le fuyard Mais quand il fit route vers la Loire, il vit Je brick revenir an même endroit, comme pour y stationner. Que faisait là ce voilier, sur la route habituelle des navires
20 juillet 1916
Vols.
De Kerpesdron Georges-Marie, employé de commerce, fut condamné à trois mois de prison pour vol, et Gaillard Achille à 8 mois pour le même motif par le tribunal de Saint-Nazaire le 28 mai 1916. La Cour confirme.
Le même Kerpesdron fut condamné cinq ans de prison, et le même Gaillard à 8 mois de prison pour le même motif par le. tribunal de Saint-Nazaire. Sur appel, la Cour confirme.
17 août 1916
Un officier en conseil de guerre.
Hier mercredi, à deux heures de l'après-midi, comparaissait devant le Conseil de guerre de la 11' région, le sous-lieutenant Bouxin, 35 ans, du 14T de ligne, né à Alaincourt, où il était marchand de grains avant la guerre.
A Saint-Nazaire, le 7 mai dernier, cet officier tua, d'un coup de revolver à la tête, le nommé Ernest Poulerriguen. ouvrier ferblantier. 28 ans, demeurant chez ses parents, rue du Crolsic, à Saint-Nazaire. Voici dans quelles circonstances se produisit ce drame. L'officier se trouvait près de la rue de Paris, avec un camarade, quand une jeune fille accourut vers eux. Elle se plaignit d'être en butte, dans la rue, aux assiduités d'un individu qui la poursuivait depuis un moment. Les officiers arrêtèrent cet homme, un nommé Poulerriguen, et le prièrent de le suivre. En cours de route, celui-ci insulta le lieutenant Bouxin. Colère de l'officier outragé, qui bouscula l'individu Poulerriguen tomba à terre, mais, se relevant aussitôt, il porta au lieutenant Bouxin un coup de pied dans le bas-ventre. Mors, l'officier se crut en état de légitime défense et d'un coup de revolver il tua l'ouvrier ferblantier.
A ce moment la police accourt, puis la patrouille, entoure le cadavre de Poulerriguen. Une discussion surgit et une bagarre se produit. Un coup de feu retentit tiré par qui ? On ne sait trop. Bouxin croit devoir intervenir et tire un nouveau coup de revolver, sans blesser personne cette fois.
Arrêté, Bouxin est transféré à la prison militaire de Nantes. On sait le reste
19 août 1916
Le feu dévore le frigorifique Kaolack
le 15 juin dernier, nous assistions au lancement du Kaolack. beau vapeur de 81 mètres de long, double hélice, construit par les Chantiers de la Loire, pour le service frigorifique. ses aménagements étaient presque terminés et c'est sous peu de jours qu'il devait effectuer sa première traversée d'essai.
Adieu, toutes les belles espérances fondées sur ce bateau, car hier soir, vers 10 heures, le feu a son bord à l'avant-tribord selon les dires de M. Lehuec, l'un des témoins.
Les premiers efforts tendirent d'abord l' écarter le Kaolack; en coupe du cuirassé Normandie et à l'isoler dans le bassin, durant le même temps les équipages du croiseurr-cuirassé Dupleix et autres marins accoururent de tous les points du port attaquèrent vigoureusement l'incendie et déployèrent un courage que peut l'effort humain contre la force prodigieuse de l'inertie accumulées par les années, dans les moyens de manifeste insuffisant, dont dispose le port pour lutter contre tout incendie sérieux. Ce matin le feu n'était pas encore maîtrisé, le navire appartenait il la maison Déchaneau. du Havre.
20 août 1916
INCENDIES NAVIRES
Après l'incendie récent du navire Duguay-Trouin, à Saint-Nazaire, dont les causes étaient restées obscures, voici qu'un nouvel incendie vient de se déclarer à bord du navire Kaolak, dont le déchargement est assuré par des prisonniers allemands. (1)
On ignore quant à présent les causes du sinistre, mais la population est très émue de ces deux événements à quelques jours de distance.
(1) 1ère guerre mondiale. En raison de l’importance logistique, et du fait que presque tous les hommes étaient au front, il fut décidé que les prisonniers allemands dont la profession était celle de docker, seraient envoyés dans les ports français. 3000 hommes originaires de Brême et Hambourg, furent envoyés à Saint-Nazaire. Vêtus de sarraus bleus, ils travaillaient en trois-huit sous la direction de leurs propres officiers, eux-mêmes supervisés par des officiers français. (site hautetfort voir photos)
7 septembre 1916
ARRESTATION D'UN PRISONNIER ÉVADÉ.
Dans la nuit du 4 au 5 septembre, il, 23 h. 30, les douaniers et les gendarmes de La Roche-Bernard, qui étaient de service sur le pont ont arrêté le sous-officier allemand Wilhelm Kubemanch, âgé de 25 fins, évadé du dépôt de Saint-Brieuc, le 27 août dernier. Il déclara d'abord se nommer Eryksen. sujet norvégien qu'il se rendait de Saint-Malo à Saint-Nazaire pour rejoindre le vapeur sur lequel il était mécanicien.
8 septembre 1916
M. Nail visite les ports
M. Nail, sous-secrétaire d'État de la marine marchande, est arrivé hier à Nantes, venant de Bordeaux.
Il se rendra aujourd'hui à Saint-Nazaire, où il visitera le port, ainsi que les chantiers de Penhoët et ceux de la Loire. Le soir, il partira pour Lorient.
13 septembre 1916
LANCEMENT DU PAQUEBOT PARIS
Les chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, ont procédé, cet après-midi, avec un plein succès, au lancement du paquebot Paris, destiné à la Compagnie générale transatlantique. Ce paquebot est le plus grand construit en France. Sa longueur est de 233 mètres, sa largeur est de 26 m. 9, le creux sur quille est de 18 mètres, le tirant d'eau en charge de 9 m. 50, et le déplacement de 37,000 tonnes. Ses machines auront une force de 45,000 chevaux. Grâce à ses dimensions gigantesques, le paquebot pourra porter 3,000 passagers. Son lancement n'avait pas attiré la foule habituelle, car il n'était pas public. Cependant, les habitants de Saint-Nazaire étaient nombreux aux environs des chantiers pour assister à la mise à l'eau de cette superbe unité.
21 décémbre1916
SUR LE « KANSAN •.
La situation du navire est restée la même. Aujourd'hui, les scaphandriers visiteront la coque et l'on verra si au moyen de paillets il est possible d'aveugler la voie d'eau.
IL L'ECHAPPE BELLE.
Hier matin, vers 8 heures et demie, le sieur Guénézan, douanier, se trouvait en faction sur le quai de la prise d'eau. Un malaise subit s'empara de lui et il tomba en travers de la voie qui partout longe les quais la minute était angoissante, un train en manoeuvre était en marche et allait infailliblement écraser le malheureux. Les cris désespérés que quelques rares témoins poussèrent furent-ils entendus par le mécanicien, toujours est-il que ce dernier freina; la machine, néanmoins, vint heurter le corps. On s'attendait à retirer un cadavre, il n'en était rien: le chasse-pierre avait rejeté le corps hors de la voie. M Quénézan fut relevé aussitôt et ne portait que quelques blessures légères. Des soins empressés le firent revenir à lui, puis il fut ramené à son domicile. Le sang-froid du mécanicien le fit échapper à la mort.
22 décembre 1916
Deux sous-marins allemands coulés
On annonce 20 décembre, que le sous-marin U–56, qui coula ces jours derniers le vapeur anglais Glencoe et le vapeur portugais Lessa au large de Saint-Nazaire, aurait été coulé dans la baie de Quiberon par des torpilleurs qui lui donnaient la chasse et auraient réussi à le cerner.
23 décembre 1916
LA MISSION SERBE A SAINT-NAZA1RE.
Dix délégués serbes, envoyés par le ministre du commerce, sont venus jeudi matin à Saint-Nazaire. venant de Nantes. La délégation, reçue par M. Brichaux, maire de Saint-Nazaire, assisté des membres de la Chambre de commerce, a visité les forges de Trignac. Puis une rapide visite de la ville. Un banquet au Grand Hôtel réunissait tout le monde officiel, où plusieurs discours turent prononcés. L'après-midi fut consacré ù la visite des Chantiers de la Loire et de l'Atlantique, ainsi qu'à celle du paquebot « Paris ». La délégation, enchantée de sa visite, repartait 5 heures en automobile pour Nantes.
27 décembre 1916
ON JOUE DU COUTEAU ET DU REVOLVER.
Lundi soir, vers 22 heures la patrouille militaire qui débouchait de la place de la gare et prenait la rue de Nantes, entendit le bruit d'une détonation venant de la direction de la place Carnot. elle se dirigea de ce côté, un rassemblement de sept à huit personnes se dispersa à sa vue, mais un agent de sûreté du camp des prisonniers informa le chef de patrouille qu'un individu blessé avait été se réfugier au cinéma effectivement on y trouva le nommé Pammundo Etellimer, âgé de 28 ans, sujet grec, marin à bord du vapeur anglais Capat, qui portait une blessure dans le dos et une dans la poitrine. Rapidement, certaines investigations permirent de reconnaître deux individus à la rentrée au cinéma, dont l'entracte venait de prendre fin. Le premier, un nommé Le Yagouanez, serait l'auteur du coup de revolver qu'il laissa tomber, du reste, au moment où on l'arrêtait, le second, un nommé Lemaître, serait l'auteur du coup de couteau. Tous deux sont incarcérés il la disposition de la justice.
28 décembre 1916
Vol.
Gavignon Emile, âgé de 23 ans, soldat au 14 fut condamné il 6 mois de prison pour vol, par le tribunal de Saint-Nazaire, le 30 novembre 1916. Gavignon avait été condamné pour un grand nombre de faits connexes, à cinq ans de réclusion, par le Conseil de guerre de la Xle région. Le vol ci-dessus ayant été commis pendant une désertion, le Conseil de guerre de révision de Bordeaux cassa le jugement, ce qui amena la comparution de l'accusé devant 'e tribunal de Saint-Nazaire. La Cour de Rennes, sur appel, confirme le jugement de Saint-Nazaire.
30 décembre 2016
JEUNE QUATUOR.
Le propriétaire de l'hôtel du Commerce, rue du Bois-Savary, M. Riboulot, était il y a quelque temps, victime d'un vol de 2.000 francs que l'Ouest-Eclair a relaté. Une enquête active, vient d'amener l'arrestation des coupables, Hélène Parault, 22 ans, Olga Toupin, femme Grall, 18 ans, Pierre Roussel, 19 ans, et Guérin de la Potherie, 16 ans. La fille Parault avoua avoir dérobé les 2.000 francs, puis en compagnie d'Olga Toupin alla trouver Guérin de la Potherie à qui elle remit 800 francs; ce dernier avait un camarade, le nommé Roussel tous quatre devaient le soir même faire la noce à Nantes. Les deux derniers comparses au lieu de se rendre à Nantes, allèrent à Lorient et revinrent à Saint-Nazaire après avoir épuisé les 800 francs. Tout ce beau monde vient de défiler à l'instruction.
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