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1867

 

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 5 février 1867
l'affaire du faux papier-monnaie d'Haïti

L'information judiciaire relative à l'affaire du faux papier-monnaie d'Haïti se poursuit activement. Il paraît qu'il en a été fabriqué pour plusieurs millions dont l'émission a été confiée à plusieurs individus qui sont, dit-on, partis en Angleterre et dans différentes capitales de l'Europe.

Le télégraphe a joué d'après les indices recueillis par le commissaire de police, M. Ducheylard, et quelques-uns de ces faux monnayeurs sont en ce moment arrêtés.

On nous écrit de Saint-Nazaire que le commissaire de police de cette localité, agissant en vertu d'un mandat du parquet de la Seine, s'est transporté à bord d'un paquebot et qu'il y a mis en état d'arrestation le sieur X…, le commandant de ce navire, chevalier de la Légion d'honneur et qui, sous la garde d'agents de police, a été dirigé sur Paris.

Cet officier serait gravement compromis dans cette affaire.

 

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10 mars 1867

 

général Castelnau, M. Léopold Magnan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Le général Castelnau, M. Léopold Magnan et sa femme ont dû arriver hier à Saint-Nazaire, venant du Mexique

 

 

 

 

 

28 mars 1867

 

Le dernier paquebot venant de la Veracruz a débarqué à Saint-Nazaire, 771 militaires faisant partie de l'armée du Mexique

 

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7 août 1867
Guerre du Mexique

Nous avons des nouvelles du Mexique par deux voies différentes, par les paquebots anglais arrivés d'Amérique, et par la Louisiane, le transatlantique français qui a mouillé sur rade hier matin à Saint-Nazaire; ce dernier bâtiment apporte des dépêches de Saint-Nazaire du 13 juillet, elles seront distribuées aujourd'hui à. Paris. A la suite de la capitulation de Veracruz, le Phlégéton, navire de guerre français, a transporté le 1er juillet à la Nouvelle-Orléans dix-huit Mexicains réfugiés à son bord; parmi ces derniers se trouvait le général Herran, dont le sort inquiétait vivement sa famille; Tous se sont embarqués, le 5 la Nouvelle-Orléans pour la Havane, ou ils ont pris le paquebot français le 17.

Ils viennent de toucher notre sol, ils sont libres. Veracruz n'a capitulé qu'après avoir appris officiellement la mort de 1’empereur Maximilien; la place était approvisionnée pour un long siège elle avait 170 bouches à feu en batterie. Les républicains, depuis leurs succès inespérés!, tiennent le langage le plus extraordinaire qu'on puisse imaginer ils défient l'Europe, les Etats-Unis, le monde entier « Ils ont jeté les Français à la mer, » disent leurs proclamations, et ils feront justice des Européens. En effet, ils confisquent les biens et ils arrêtent les personnes les consuls sont impuissants à protéger leurs nationaux, à peine osent-ils protester.

Escobedo, pour arriver plus sûrement à la présidence, a organisé sur une vaste échelle le système de terreur qui pèse sur le pays. C'est lui qui a exigé l'exécution de Maximilien, de Miramon et de Mejia; qui lui avait sauvé la vie plusieurs fois; ira fait passer par les armes, sous les murs de Queretaro, treize généraux et sept colonels ou lieutenants colonels. Le bataillon autrichien, fort de sept à huit cents hommes, sera décimé à Puebla ou même exécuté en masse, du moins on le craint. Malgré tous les moyens qu'il emploie, Escobedo a peu de chances; Porfirio-Diaz, qui est plus modéré, en a davantage. Aux termes d la Constitution, le président sortant ne peut être réélu que quatre ans après avoir quitté le pouvoir Juarez ne peut donc légalement poser sa candidature. Il entre dans ses projets de susciter beaucoup de concurrents à la dictature, ainsi Ortéga, arrêté par ses ordres à Zacatecasya été, dit-on, relâché pour rallier les voix de ses partisans. Dans l'état de trouble profond où se trouve le Mexique, un militaire seul a des chances d'être nommé. Les avocats, cette fois, ne passeront pas. Ce qui manque c'est l'argent, et chacun en fait de son côté. Le clergé est persécuté et mis à contribution dans les provinces. Marquez organise une guérilla formidable, et il est probable qu'il ralliera un grand nombre de dissidents ou d'impérialistes compromis et forcés de fuir. Les Allemands du Mexique ont fait appel à leurs compatriotes de New-York, et toute l'émigration irlandaise se remue fort pour provoquer une démonstration en faveur de ses coreligionnaires. On leur fait passer de l'argent. Des meetings ont lieu, et l'enrôlement régulier s'effectue en plein jour, sous l'œil des autorités yankees. On croit à Washington que les Etats-Unis n'interviendront sous aucun prétexte. Demain, nous aurons des détails plus complets

 

 

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21 août 1867

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les employés des divers services de l'empereur Maximilien, et ce qui reste de la légion autrichienne, arrivent à Saint-Nazaire par le premier courrier. Tous ces hommes, au nombre de neuf cents environ, partiront de Saint-Nazaire dans un train spécial qui traversera la France sans s'arrêter nulle part. Ce train doit les conduire directement à Vienne.

 

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16 septembre 18677

 

LE TRAIN DES AUTRICHIENS

Angers, samedi 14 septembre, 7 h. soir.

Le Figaro a annoncé que les cinq cents officiers et soldats autrichiens qui formaient la garde d'honneur de Maximilien étaient en quarantaine à Saint-Nazaire. Ils en sont partis aujourd'hui, et le train qui les emporte discrètement à travers la France vient de s'arrêter à Angers, à 6 h. 45 minutes. Naturellement, je me suis trouvé à la gare au moment de leur passage.

Quand on a vu, comme je viens de les voir, ces braves soldats, gardant leur fierté dans l'adversité, ces jeunes et nobles officiers qui, sous les haillons, restent les hommes les plus distingués de la vieille Europe, on se sent pris, à quelque opinion qu'on appartienne, d'un vif regret de l'insuccès de la tentative de Maximilien. On ne saurait supporter plus dignement une grande infortune, et s'il s'était rencontré, à cette halte, quelqu'un de nos soldats de Magenta ou de Solferino, je me demande s'il n'aurait pas reconnu ses terribles adversaires d'alors, nos amis d'aujourd'hui.

Les cinq cents Autrichiens ont en effet une tenue étrange. On aurait bien du mal, avec leur costume de route, à recomposer leur uniforme de là-bas. Quelques-uns sont tête nue et n'ont pour vêtement qu'une chemise et un pantalon gris à bande verte. D'autres ont le chapeau ou l'écharpe des Mexicains sur des vestiges de costumes militaires à l'européenne. Les officiers ont tous une excellente tenue. Ceux qui n'ont pas leur uniforme complet ont préféré se vêtir en bourgeois.

Le colonel qui les commande a avec lui sa femme, une véritable héroïne, qui a supporté les fatigues de cette route sans éprouver un instant d'abattement. Elle m'a demandé du ton le plus naturel du monde si Johann Strauss avait eu du succès à Paris? Notez que c'est une toute jeune femme, fort jolie, et d'une complexion très délicate.

Les officiers ont occupé la table du buffet/Ils n'avaient guère que dix minutes à donner à leur repas qui, je l'avoue, m'a paru très frugal. Quelqu'un qui se trouvait là par hasard a fait verser du champagne, ce qui a provoqué un incident. Le colonel a demandé, avant de l'accepter, à qui le corps mexicain était redevable de cette politesse. Sur l'assurance qui lui fut donnée que c'était un journaliste français, fort sympathique à leur cause, il y a eu de grands serrements de mains, on a allumé des cigares de la Veracruz, et le train est parti.

Un détail assez significatif: le buffet n'ayant été prévenu que fort tard, n'avait pas de garçons d'extra. Quand les Autrichiens ont été partis, on a trouvé de l'argent sur les tables, par terre, sur les banquettes. Obligés de monter en wagon sans délai, ils avaient jeté là leur argent, pour ne pas laisser un mauvais souvenir de leur passage. Qui sait si d'aussi honnêtes gens n'auraient pas pu faire des Mexicains des hommes comme les autres?

Mais la poste part; excusez le décousu de ces notes. C'est une impression plus qu'un fait que je vous envoie.

 

Alfred d'Aunay.

 

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14 octobre 1867
Opéra de la Nouvelle-Orléans

La Compagnie lyrique et dramatique engagée pour le théâtre de l’Opéra de la Nouvelle-Orléans, sous la direction Alhaiza et Calabresi, s'embarquera à Saint-Nazaire le 16 octobre au matin, à bord du paquebot français le Pattama.

 

 

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24 novembre 1867

 

LE TRAIN DES AUTRICHIENS

Nous avons vu passer ici avant-hier une soixantaine d'Autrichiens venant du Mexique. C'était un assez triste spectacle. Tandis que ceux qui les avaient précédés étaient bien vêtus d'uniformes français et semblaient avoir été bien nourris, les derniers présentaient l'aspect d'un triste dénuement. On disait qu'ils avaient fait le trajet de Saint-Nazaire à Kehl avec un franc dans leur poche. Leur maigreur, leur visage, leurs habits, tout annonçait la misère. On s'est empressé ici de les secourir.

 

 

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17 décembre 1867
baron Magnus, ministre de Prusse à Mexico,

Le baron Magnus, ministre de Prusse à Mexico, M. Eloin, secrétaire de Maximilien, le prince et la princesse de Salm-Salm, compagnons de ses derniers moments, sont arrivés à Saint-Nazaire à bord du Panama. Ce paquebot apporte la nouvelle d'un tremblement de terre qui a ravagé l'île de Saint-Thomas, déjà si éprouvée dans le récent cyclone.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix de Salm-Salm, mercenaire prussien,

général et aide de camp et chef de la maison de l'empereur Maximilien du Mexique

 

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