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1877

 

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5 janvier 1877

 

LA TEMPÊTE DU 1er JANVIER NOUVEAUX DÉTAILS

Nous recevons de nouveaux détails sur les dégâts causés par la dernière tourmente sur nos côtes. Ces dégâts ont été terribles en quelques localités:

A Nantes, la tempête a renversé force cheminées.

Sur le quai de la Fosse, au n°64, une cheminée nouvellement construite est tombée sur la toiture et l'a effondrée.'
Deux personnes ont été ensevelies sous un amas de débris dont on évalue le poids à 10,000 kilogrammes. Elles poussaient des cris plaintifs qui furent entendus.

L'enlèvement des débris ne dura pas moins de vingt minutes, des siècles pour les malheureux en lutte avec la mort. Enfin, lorsqu'on les eut retirés de leur position critique, on eut la joie de constater que leurs blessures n'étaient pas aussi dangereuses qu'on aurait pu le supposer.

A Donges on ne se rappelle pas, de mémoire d'homme, avoir vu la mer monter aussi haut. Des bestiaux ont, été noyés dans leurs étables.

La rive droite de la Loire est couverte d'épaves des embarcations ont été jetées sur des prairies distantes de la rivière de plus d'un kilomètre.

 

On écrit de Saint-Nazaire que la marée, s'est élevée plus haut qu'on ne l'avait vue depuis bien des années et a causé des dégâts considérables.Tout le pays de Méans et Montoir a été submergé, le nouveau bassin de Penhouët inondé et la voie du chemin de fer couverte en plusieurs endroits. Les habitants des villages riverains, surpris au milieu de la nuit par l'irruption des eaux, se sont réfugiés dans la partie supérieure de leurs maisons. Un matériel de corderie, à Méans, a été enlevé par cette marée extraordinaire.

A Saint-Nazaire, les maisons de la vieille ville en face de la mer, près la chaussée, ont toutes souffert; les lames sont entrées dans les chambres par les fenêtres, et toute la rue Neuve était inondée.

Le bassin a débordé sur les quais et dans les hangars de la Compagnie transatlantique.

 

 

 

11 Décembre 1877
CHAMBRE DES DEPUTES

M. de La Rochette, député de la seconde circonscription de Saint-Nazaire, est le fils du sénateur inamovible qui mourut avant d'avoir pris possession de son siège.

Petit, trapu, portant les cheveux ras et 1a barbe rouge; l'air martial, on le prendrait pour le dernier des chouans. Soit qu'il marche, soit qu'il discute, il a toujours l'air de monter à l'assaut.

C'est bien là un homme d'avant-garde, capable de servir sa cause jusqu'à la mort sans hésitation et sans forfanterie.

On doit. rendre justice à la loyauté de ses adversaires.

M. Antonin de La Rochette a recueilli, dans son département, l'influence dont jouissait son père. Il est maire d'Arsérac où il possède de grandes propriétés.

Après avoir servi pendant huit ans dans l'armée pontificale, comme officier de dragons, et s'être battu à Mentana, le député de Saint-Nazaire a fait la campagne de comme lieutenant-colonel de mobiles.

M. de la Rochette a également servi comme capitaine d'infanterie. Il a été fait, à cette époque, chevalier de la Légion d'honneur.

La famille des de La Rochette est fort ancienne ; ils ne portent aucun titre, mais dirigent l'opinion légitimiste dans la Loire Inférieure. Le journal l'Espérance du Peuple est rédigé par l'oncle du député actuel.

Vêtu d'un veston court, grand fumeur de cigarettes, M. de La Rochette a gardé de sa carrière militaire un air franc et bon enfant; ce n'est pas un orateur, mais un homme d'action.

Aussi, est-il déjà fort écouté de ses coreligionnaires politiques. Il siégea la Chambre entre MM. de Labillay et Larochefoucauld-Bisaccia, avec lequel il a fait récemment le voyage de Frosdorff.

A Mentana, il combattit à l'avant-garde. Partout ou sa cause est en danger, on le trouvera au premier rang.

L'idée légitimiste a de plus illustres orateurs, elle n'a pas de soldat plus dévoué.

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21 Décembre 1877
DUEL

M. de la Rochette est tout à fait remis de la blessure qu'il avait reçue dans sa rencontre avec M. Laisant. Le jeune député de Saint-Nazaire pourra reprendre incessamment ses travaux parlementaires.

 

Antoine-Louis-Athanase Poictevin de la Rochette. 2 juin 1837, Assérac -  est un militaire et homme politique français.

Biographie

 Fils d'Ernest Poictevin de La Rochette, il était propriétaire et maire d'Assérac. Il suivit la carrière militaire et servit, de 1861 à 1868, dans les zouaves pontificaux, en qualité d'officier de dragons. Il assista à la bataille de Mentana, fut cité à l'ordre du jour, prit part à la Guerre franco-allemande de 1870, comme lieutenant-colonel d'un régiment de mobilisés, et fut décoré de la Légion d'honneur après la campagne.

 Propriétaire du journal l'Espérance du Peuple, il se présenta, comme candidat légitimiste, aux élections législatives de 1876, et fut élu député de la 2e circonscription de Saint-Nazaire. Il siégea dans la minorité de droite et combattit la politique des 363. Réélu, le 14 octobre 1877.

 

pour info :

il eut, en 1877, avec un député de la gauche, Laisant, un duel dans lequel il fut légèrement blessé.

Décédé le 4 mars 1879, à Paris. il fut remplacé, le 6 avril suivant, par son frère, Ernest de la Rochette.

 

 

 

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