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1896

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27 janvier 1896

 

accident

Saint-Nazaire, 25 janvier. - Un accident s'est produit, hier, à bord de la France, un paquebot de la Compagnie transatlantique. Les mécaniciens avaient mis les chaudières à la pression marine afin de procéder au réglage des soupapes, lorsque, tout à coup une fuite d'eau se déclara brûlant assez grièvement une dizaine de personnes et un contreleur de la marine, M. Fredièro, qui est mort quelques heures après l'accident.

 

 

25 février 1896

 

AUTOMOBILISME

A l'occasion de l'exposition d'automobiles de Nantes, une course sera organisée entre Nantes et Saint-Nazaire et réservée aux exposants. Cette course sera dotée de prix en espèces dont le montant sera fixes ultérieurement. En raison des frais de déplacement, les voitures automobiles seront admises sans payer de droit d'emplacement, et leurs exposants bénéficieront du partage des 20% prélevés sur les recettes d'entrée du public payant.

 

 

21 juin 1896

 

REGATES

La Société des régates internationales de l'Ouest, à Saint-Nazaire, fondée en 1864, et dirigée depuis quelques années avec autant de dévouement que de compétence par MM. R. de Kerviler, ingénieur en chef des ponts et chaussées, président ; A. Baudet ;  G. de Biré, vice-présidents; Beilvert, J. Benoit, Chevreux, Courtois, Duval, A. Evain, E. Verrier, F. Gasnier., de Montaigu, Lepelletier, Fraisse, Croizet, membres du conseil, vient d'élaborer, pour cette année, un programme de fêtes nautiques sous le patronage du Yacht Club de France, dont voici les points principaux :

Le 23 août, réunion de la Société des Régates du Croisic.

Le 24, régate-croisière du Croisic à Saint-Nazaire.

Le 27, première manche de la régate-croisière de Saint-Nazaire à la Trinité-sur-Mer.

Le 30, réunion de la Société nautique de la Trinité.

Le 31, deuxième manche de la régate-croisière de la Trinité à Saint-Nazaire.

Le 2 septembre, grande course internationale à Saint-Nazaire.

Le 4, course d'amateurs.

Le 6, régates locales.

La régate-croisière de Saint-Nazaire à la Trinité-sur-Mer et retour sera courue en deux séries : L'une de 4 à 10 tonneaux, l'autre de 10 et au-dessus. La route, la manœuvre et la voilure seront libres. Le parcours de la petite série a été fixé d'un port à l'autre, celui de la grande sera plus long: les cruisers passeront au large de Belle-Isle, doubleront la pointe des Poulains, viendront reconnaître la Teigneuse, entreront en baie de Quiberon et rallieront la Trinité.

 

 

2 septembre 1896

 

NOCES D OR

L'église de Saint-Nazaire vient d'être le théâtre d'une touchante cérémonie.

Il s'agissait des noces d'or de M. et Madame Lechat, père et mère de M. Lechat, maire de Saint-Nazaire. Une nombreuse affluence de parents et d'amis était venue apporter aux vénérés époux un témoignage de sympathie.

M. le curé de Saint-Nazaire a prononcé une touchante allocution.

 

 

 

1 décembre 1896

 

Bande de Paux-Monnayeurs

Le service de la Sûreté vient de découvrir une association de faux-monnayeurs qui s'occupaient principalement de confectionner des pièces de deux francs en argent au millésime de 1887 et à l'effigie de la République française.

Voici à la suite de quelles circonstances :

Depuis quelque temps, de nombreux commerçants du quartier des Batignolles se plaignaient de recevoir des fausses pièces.

Une enquête faite par les soins de deux inspecteurs de la Sûreté fit aussitôt découvrir que ces pièces étaient émises, pour la plupart, par deux femmes de mœurs légères, demeurant dans le quartier. On apprit, en même temps, que ces deux femmes avaient pour amants, deux individus ayant habité rue Saussure et bien connus dans le quartier, pour la facilité avec laquelle ils gaspillaient l'argent. Or, depuis une quinzaine de jours, leurs voisins ne les avaient pas aperçus et quelques-uns d'entre eux prétendirent que les deux individus étaient partis en voyage en compagnie d'un ami. Quoiqu'il en soit, les deux femmes furent alors arrêtées et reconnues sur-le champ par plusieurs de leurs victimes. Amenées au service de la Sûreté, elles déclarèrent se nommer Jeanne Lamy et Berthe Lamy et être âgées l'une de vingt cinq ans et l'autre de vingt.

Les lettres saisies en leur possession firent connaître que leurs amants, Louis et Henri, se trouvaient, en compagnie d'un nommé Léon, à Nantes, et qu'ils se disposaient à partir pour Saint-Nazaire.

Au surplus, la lecture de cette correspondance n'est pas dénuée d'intérêt. M. Cochefert en a eu la primeur, au cours de la perquisition qu'il a faite, hier, au domicile des deux femmes.

Dans l'une, par exemple, M. Louis et M. Hem ri se félicitaient du succès de leurs affaires. Ils vantaient aussi les charmes de la province, cette bonne province, où l'on ne rencontre pas, à chaque coin de rue, des agents postés en observation et disaient .leur satisfaction de pouvoir se débarrasser avec tranquillité de leurs marchandises.

« Quelle chouette clientèle ! » s'écriaient ils avec enthousiasme, en terminant.

Depuis le 15 novembre, date de leur départ de Paris, ils avaient ainsi parcouru les principales villes — d'Angers à Saint-Nazaire. Et ils avaient déjà projeté un voyage en Bretagne, lorsque la police eut l'heureuse idée de s'occuper d'eux.

Sur mandats de M. de Cosnac, juge d'instruction, chargé de l'affaire, le commissaire central de Saint-Nazaire et celui de Nantes, prévenus tous deux par M. Cochefert, qui leur avait envoyé les signalements des faux-monnayeurs, viennent de mettre en état d'arrestation Louis, Henri et Léon.

Ces messieurs ont été trouvés porteurs de fausses pièces ; et à leur domicile, on a saisi un outillage portatif perfectionne pour la fabrication des fausses monnaies.

Durant ce temps, M. Cochefert perquisitionnait à Paris, rue Saussure, à leur ancien domicile.

Là, dans la cheminée, au-dessus du tablier, le chef de la Sûreté retrouvait des débris de moules en plâtre lin, et au-dessùs du ciel de lit, un tapis maculé de plâtre et portant des brûlures d'acides. C'est sur ce tapis que travaillaient les trois complices afin de pas donner l'éveil au logeur.

L'identité de ces trois individus, qui ont pris des noms d'emprunt, n'a pas pu encore être établie : on sait seulement qu'ils sont âgés de vingt a vingt-deux ans.

Ils vont être ramenés incessamment à Paris, où ils seront mis aussitôt a la disposition du juge d'instruction.

 

 

 

 

9 décembre 1896

 

Bande de Faux-Monnayeurs

On se souvient de l'arrestation opérée, à Saint-Nazaire, où leur présence avait été signalée par le service de la Sûreté, de trois faux monnayeurs, le nommés Lenoir, Lefévre et Farro, qui faisaient l'objet de mandats d'amener de M. de Cosnac, juge d'instruction à Paris.

A la même époque, les maîtresses de deux d'entre eux, les filles Julia et Alice Lamy, étaient arrêtées à Paris, au moment où elles passaient de fausses pièces de 2 francs.

L'enquête fit découvrir que ces individus faisaient partie d'une bande de faux monnayeurs qui voyageaient fréquemment en province, où ils écoulaient plus facilement la fausse monnaie.

A la suite d'une active surveillance, deux de leurs complices ont été arrêtés hier matin : les nommés Mathieu Restrofer, dix-neuf ans, et la fille Franchet, dite Delorme, âgée de vingt-deux ans, domiciliée boulevard Péreire.

 

 

 

 

 

 

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